Academia.eduAcademia.edu
22 Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (iiie-ier siècle avant notre ère) en Gaule non méditerranéenne sous la direction de Philippe Barral et Stephan Fichtl Actes de la table ronde tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007 Regards sur la chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne Actes de la table ronde tenue à Bibracte 15-17 octobre 2007 Collection 22 2012 Ouvrages parus dans la collection Bibracte 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 L’environnement du Mont Beuvray [1996] La quantification des céramiques : conditions et protocoles [1998] Les remparts de Bibracte : recherches récentes sur la Porte du Rebout et le tracé des fortifications [1999] Les processus d’urbanisation à l’âge du Fer – Eisenzeitliche Urbanisationsprozesse [2000] L’aristocratie celte à la fin de l’âge du Fer [2002] Les âges du Fer en Nivernais, Bourbonnais et Berry oriental [2002] Les amphores de Bibracte – 2. Le commerce du vin chez les Éduens d’après les timbres d’amphores. Catalogues : les timbres de Bibracte (1984-1998), les timbres de Bourgogne [2003] Bibracte : le site de la maison 1 du Parc aux Chevaux (PC 1) : des origines de l’oppidum au règne de Tibère [2004] Archéologie des pratiques funéraires : approches critiques [2004] Études sur Bibracte – 1 [2006] Les dépôts métalliques au second âge du Fer en Europe tempérée [2006] Celtes et Gaulois, l’Archéologie face à l’Histoire 12-1 : Celtes et Gaulois dans l’histoire, l’historiographie et l’idéologie moderne [2006] 12-2 : La Préhistoire des Celtes [2006] 12-3 : Les Civilisés et les Barbares (du Ve au IIe siècle avant J.-C.) [2006] 12-4 : Les mutations de la fin de l’âge du Fer [2006] 12-5 : La romanisation et la question de l’héritage celtique [2006] 12-6 : Colloque de synthèse [2010] Les monnaies gauloises et romaines de l’oppidum de Bibracte [2007] Sur les traces de César. Militaria tardo-républicains en contexte gaulois [2008] Gestion et présentation des oppida. Un panorama européen [2008] Construire le temps. Histoire et méthodes des chronologies et calendriers des derniers millénaires avant notre ère en Europe occidentale [2008] Fouilles de la fontaine Saint-Pierre au Mont Beuvray (1988-1992, 1996). Aménagements d’une source sur l’oppidum de Bibracte [2009] Die eisernen Werkzeuge aus Bibracte – L’outillage en fer de Bibracte [2010] Murus Celticus. Architecture et fonctions des remparts de l’âge du Fer [2010] Carpologia. Articles réunis à la mémoire de Karen Lundström-Baudais [2011] Aspects de la romanisation dans l’est de la Gaule [deux volumes, 2011] La collection Bibracte est éditée par BIBRACTE, Centre archéologique Européen. Du nom antique de la capitale des Éduens, elle rassemble tout d’abord les résultats des recherches effectuées sur le site du Mont Beuvray et le territoire éduen, ensuite les actes des rencontres scientifiques organisées par le Centre archéologique, enfin des travaux majeurs relatifs à l’archéologie de l’Europe celtique. Le comité de rédaction de la collection est constitué des membres du Conseil scientifique de BIBRACTE, Centre archéologique Européen. Regards sur la chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne Actes de la table ronde tenue à Bibracte Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007 Sous la direction de Philippe BARRAL et Stephan FICHTL Collection Bibracte – 22 Bibracte – Centre archéologique européen F - 58370 Glux-en-Glenne 2012 Couverture : S. Durost, A. Maillier, d’après une monnaie d’argent du centre-est de la Gaule. ©Bibracte. Notice catalographique Barral (Ph.), Fichtl (St.) dir., Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012. Dossier imprimé : 342 p., 149 ill. – dossier numérique : www.bibracte.fr ; 7 p. texte, 312 ill. (Bibracte ; 22). Premier élément date et référence bibliographique BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, 342 p., 149 ill. – dossier numérique : www.bibracte.fr ; 7 p. texte, 312 ill. (Bibracte ; 22). Mots-clefs Protohistoire, chronologie, datation, périodisation, âge du Fer, Gaule, Centre-Est, oppidum, typologie, mobilier, référentiel, céramique, amphore, fibule, monnaie. Crédit des illustrations Illustrations originales des divers auteurs participant à l’ouvrage. Mise aux normes éditoriales Daniel Beucher, Sébastien Durost, Antoine Maillier (Bibracte) ; Thomas Crognier Suivi éditorial Myriam Giudicelli, Sébastien Durost (Bibracte) Maquettage Myriam Giudicelli, Sébastien Durost (Bibracte) Relecture scientifique : John Collis, Gilbert Kaenel, Jeannot Metzler Contrôle du manuscrit : Aude Leroy Directeur de la collection Vincent Guichard (Bibracte) Directeurs de la publication Philippe Barral (professeur d’archéologie, université de Besançon) Stephan Fichtl (professeur d’archéologie, université François Rabelais, Tours) Diffusion/distribution Bibracte EPCC – Centre archéologique européen F - 58370 Glux-en-Glenne – e-mail : edition@bibracte.fr Téléphone : 33 (0) 3 86 78 69 00 – Télécopie : 33 (0) 3 86 78 65 70 Copyright 2012 : Bibracte ISSN 1281-430X – ISBN 978-2-909668-74-1 Imprimé en France Directeurs de la publication (titres et fonctions au moment du colloque) Philippe BARRAL (docteur en archéologie, ingénieur de recherche, université de Franche-Comté, Besançon) Stephan FICHTL (professeur d’archéologie, université François Rabelais,Tours) Auteurs (titres et fonctions au moment du colloque) Bertrand BONAVENTURE (doctorant, université Marc Bloch, Strasbourg) Anne-Françoise CHEREL (céramologue protohistorienne, assistante d’étude, Inrap GO) Philippe CURDY (conservateur au musée de Sion – CH) Thierry DECHEZLEPRÊTRE (conservateur du Patrimoine, responsable des collections archéologiques du musée Lorrain, Nancy– F) Sylvie DEFFRESSIGNE (chargée d’opération archéologique et de recherche, Inrap, responsable d’opération, GEn – F) Armand DESBAT (directeur de Recherche au CNRS, UMR 5138 – F) Sandrine DURGEAU (étudiante, université Paris I) Clément FÉLIU (doctorant, université Marc Bloch, Strasbourg – F) Katherine GRUEL (directrice de Recherche au CNRS, UMR 8546 – F) Lucile JEUNOT (doctorante en archéologie pré- et protohistorique, université de Besançon – F) Peter JUD (responsable d’opération, Archeodunum SAS – F) Gilbert KAENEL (directeur du musée cantonal, Lausanne – CH) Yves LE BÉCHENNEC (attaché de conservation au département de Seine-SaintDenis – 93, responsable d’opération Bobigny Gaulois) Stéphane MARION (docteur en Anthropologie Ethnologie Préhistoire rattaché à l’UMR 8546, Aoroc, CNRS-ENS – F) Yves MENEZ (conservateur en chef, adjoint du Conservateur régional de l’archéologie de Bretagne) Catherine MOREAU (chargée d’opérations et de recherches, Protohistoire Inrap GEn – F) Olivier NILLESSE (chargé d’études, Inrap GSO – F) Fabienne OLMER (chercheur au CNRS, UMR 5140 – F) Lionel PERNET (doctorant en co-tutelle aux universités de Lausanne et Paris I, rattaché à l’UMR 8546 AOROC ENS-CNRS – F) Sabine RIECKHOFF (professeur, université de Leipzig – D) Sandrine RIQUIER (doctorante, céramologue, Inrap CIDF – F) Muriel ROTH-ZEHNER (directrice scientifique, Antea-Archéologie – F) Marion SAUREL (archéologue, Inrap GEn – F) Jean-Marc SÉGUIER (ingénieur de recherches, Inrap CIDF – F) Nicolas TIKONOFF (responsable d’opération et de recherche, Inrap GEn – F) Luca TORI (doctorant EPHE/univ. Zurich ; conservateur au Musée national suisse – CH) Antide VIAND (chef du Service archéologique des Hauts-de-Seine – F) Grégory VIDEAU (archéologue, inrap GEs – F) Domiciliations complètes, p. 22, 23 Sommaire Avant-propos : Vincent GUICHARD .......................................................................................................................... 7 Introduction : Philippe BARRAL avec la collaboration de Stephan FICHTL et Vincent GUICHARD ................ 9 Sabine RIECKHOFF – L’histoire de la chronologie de La Tène finale en Europe centrale et le paradigme de continuité ................................................................................................................... 25 Lionel PERNET, Luca TORI – Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du Val d’Ossola ..................................................................................... 39 Philippe CURDY, Peter JUD, Gilbert KAENEL – Chronologie de la fin de La Tène en Suisse occidentale, à partir de fibules issues de contextes funéraires ...................................................................................... 49 Armand DESBAT – Lyon, Lugdunum. Les contextes précoces des fouilles du « sanctuaire de Cybèle » ........... 65 Philippe BARRAL, Grégory VIDEAU – De Bibracte à Vesontio : esquisse d’une périodisation de la fin de l’âge du Fer en Bourgogne et Franche-Comté ...................................................................................... 95 Muriel ROTH-ZEHNER – La Tène finale dans la plaine d’Alsace ...................................................................115 Bertrand BONAVENTURE, Clément FÉLIU – Quelques ensembles de mobilier de l’oppidum du Fossé des Pandours (Col de Saverne, Bas-Rhin). Contribution à la chronologie du site .................................... 127 Sylvie DEFFRESSIGNE, Nicolas TIKONOFF – Quelques repères chronologiques de La Tène en Lorraine à partir de quatre ensembles mobiliers d’habitats .................................................................................. 139 Bertrand BONAVENTURE, Thierry DECHEZLEPRÊTRE – Chronologie de l’oppidum de Nasium (Boviolles, Meuse) d’après l’analyse de quelques ensembles clos ......................................................... 157 Marion SAUREL, Catherine MOREAU – En Champagne, au cœur du territoire rème : la chronologie de la fin de l’âge du Fer ................................................................................................................................. 167 Jean-Marc SÉGUIER, Antide VIAND – Chronologie des assemblages de mobilier des trois derniers siècles avant notre ère en Ile-de-France : un état des lieux dans les territoires des Sénons et des Parisii ........... 193 Stéphane MARION, Sandrine DURGEAU, Yves LE BECHENNEC – Éléments de chronologie de la bourgade artisanale de Bobigny (Seine-Saint-Denis) .............................................................................................. 209 Sandrine RIQUIER – La chronologie des mobiliers (IIe-Ier siècle avant J.-C.) de l’oppidum carnute de Cenabum (Orléans, Loiret) ...................................................................................................................................... 219 Anne-Françoise CHEREL – Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans la Plaine de Caen : le cas de la « ZAC Object’Ifs Sud » à Ifs (Calvados) ........................................ 245 Yves MENEZ – Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’ouest de la France : l’apport des ensembles céramique du Camp de Saint-Symphorien à Paule (Côtes d’Armor) ................ 257 Olivier NILLESSE – Éléments pour une chronologie des établissements ruraux de la fin de l’âge du Fer dans le sud du Bas-Poitou ............................................................................................................................. 273 Katherine GRUEL, Lucile JEUNOT – Les monnaies gauloises comme marqueurs chronologiques ....................... 301 Fabienne OLMER – Les amphores sont-elles utiles à la chronologie de la fin de l’âge du Fer ?....................... 317 5 Des dossiers complémentaires sont consultables sur http://www.bibracte.fr — mot-clé :“Bibracte 22” Ils concernent les articles des auteurs suivants : Lionel PERNET, Luca TORI Armand DESBAT Philippe BARRAL, Grégory VIDEAU Muriel ROTH-ZEHNER Bertrand BONAVENTURE, Clément FELIU Sylvie DEFFRESSIGNE, Nicolas TIKONOFF Bertrand BONAVENTURE, Thierry DECHEZLEPRÊTRE Jean-Marc SEGUIER, Antide VIAND Sandrine RIQUIER Olivier NILLESSE Fabienne OLMER 10 illustrations 1 texte (7 pages), 89 illustrations 33 illustrations 9 illustrations 8 illustrations 20 illustrations 10 illustrations 35 illustrations 13 illustrations 22 illustrations 63 illustrations Avant-propos Vincent GUICHARD Les instigateurs de la table ronde Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines, tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007, avaient choisi Bibracte comme lieu de réunion. Ce choix répondait à des considérations pratiques, mais il correspondait surtout à un enjeu symbolique : plus de vingt ans après la reprise sur le Mont Beuvray de fouilles qui ont livré un mobilier exceptionnellement abondant, issu de contextes stratigraphiques tout aussi exceptionnels, la chronologie de l’occupation de Bibracte semble toujours pouvoir être améliorée. Parce qu’il nous manque encore des points d’accroche en Bourgogne centrale, tant pour le IIe siècle avant notre ère (en l’absence d’agglomération ouverte comparable, par exemple, à celle de Verdunsur-le-Doubs dans le val de Saône) que pour le tout début de notre ère (en l’absence de données conséquentes pour cette période à Autun), un axe de progression évident est de parvenir à mieux inscrire les données du site dans un système chronologique à valeur régionale, en élargissant le référentiel à des sites plus anciens et plus récents. On doit donc louer l’effort déployé par Philippe Barral et Stephan Fichtl et leurs collaborateurs pour recenser et étudier des séries de mobilier qui permettent d’enrichir le référentiel chronologique du IIe et du Ier siècle avant notre ère à l’échelle de la France de l’Est et du Centre-Est. Du point de vue de l’étendue géographique, le dossier livré dépasse largement les ambitions initiales, puisqu’il fournit ici un état des connaissances qui concerne une très vaste région, des Alpes au littoral atlantique. Par référence au colloque tenu à Valbonne en 1986, Gaule interne et Gaule méditerranéenne aux IIe et Ier siècles avant J.-C.: confrontations chronologiques, jalon très important dans le domaine de recherche concerné, le bilan ici exposé montre que les lacunes documentaires se comblent à un rythme soutenu. Des régions qui étaient il y a vingt ans quasi-vierges de données, comme l’Alsace, la Lorraine, l’Ile de France ou encore le Poitou, sont aujourd’hui présentes avec des dossiers très conséquents. Il est à noter qu’une grande partie de ces contributions est étoffée d’un important dossier numérique complémentaire de plus de 300 planches consultable sur le site internet de Bibracte et qui fournit au lecteur curieux une riche documentation, autrement inaccessible. La confrontation des contributions, que les coordinateurs ont pris le risque d’essayer de résumer sous forme de tableau synthétique (cf. ill. 1 de l’introduction, infra), montre clairement qu’au-delà des spécificités régionales qu’exprime surtout la céramique indigène, l’évolution de la culture matérielle respecte des étapes que l’on discerne dans toute la Gaule non-méditerranéenne. Les marqueurs de cette synchronie se recrutent principalement parmi les objets de parure et la céramique d’importation, tout particulièrement les amphores qui présentent le double avantage de répondre à une production industrielle peu sujette aux clivages régionaux et d’être présente en nombre suffisant pour permettre des traitements statistiques de sériation. Le tableau synthétique montre que, depuis Valbonne, on a gagné en finesse d’analyse et que des étapes nouvelles peuvent être caractérisées. Cependant ce tableau n’est toujours pas construit sur une démarche formalisée de confrontation des données. Il montre ainsi que le travail n’est pas encore complètement abouti. Mais la direction dans laquelle il faut désormais travailler est connue. En plus de persévérer dans la collecte documentaire, il s’agit maintenant de construire des référentiels régionaux selon une méthodologie partagée faisant appel à des outils de sériation bien identifiés – comme l’analyse factorielle – afin de disposer d’un corpus de référentiels statistiquement homogène et, pour cette raison, plus aptes à être synchronisés. Dans l’attente, il faut à l’évidence s’abstenir d’utiliser de façon inconsidérée la nomenclature désormais consacrée qui est issue des travaux de Paul Reinecke, affinée et adaptée par chaque nouvelle 7 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE génération d’archéologues depuis un siècle. Elle donne en effet l’illusion de disposer d’un référentiel commun à la Gaule non-méditerranéenne, alors qu’il n’y a qu’à parcourir les contributions qui suivent pour se rendre compte qu’un terme comme La Tène D1b (pour ne prendre que l’exemple le plus criant) recouvre des réalités très différentes selon les auteurs. Il est aussi évident que certains sites et certaines micro-régions très bien documentés ont un potentiel particulier. Il faut absolument continuer à leur consacrer une attention soutenue, en tirant parti de leurs spécificités.Tenons-nous en à deux exemples : la Basse-Auvergne, qui livre des séries très riches pour toute la période considérée, qui ont en outre l’avantage d’être issues de sites à occupation courte, ce qui affranchit des problèmes de mobilier résiduel, si dérangeants sur les sites à occupation longue. Bibracte est le meilleur représentant de cette seconde catégorie, qui pallie les difficultés propres à ceux-ci par d’autres atouts : des données stratigraphiques importantes et des possibilités de datation par des méthodes moins usuelles (notamment la dendrochronologie). Toutes ces informations devraient permettre de réduire notablement les marges d’incertitude si elles sont confrontées de façon adéquate. Ce volume et les réflexions qu’il suscite constituent donc une excellente feuille de route pour les recherches à venir en matière de chronologie de la fin de l’âge du Fer, essentielle pour mieux positionner les observations archéologiques relatives aux deux derniers siècles avant notre ère sur l’axe d’un temps particulièrement riche en événements et en mutations sociales. v 8 INTRODUCTION Introduction Philippe BARRAL Avec la collaboration de Stephan FICHTL et Vincent GUICHARD Le projet de table ronde sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer dans l’est de la France est né initialement du constat que nos étudiants des universités de Strasbourg, Besançon et Dijon, que nous avions à encadrer dans leurs travaux de Master, rencontraient de grandes difficultés pour comprendre et utiliser les périodisations et chronologies relatives à la fin de l’âge du Fer. Nous-mêmes n’étions d’ailleurs pas très à l’aise pour leur dresser un tableau compréhensible de la question et les orienter vers les ouvrages et articles qui leur seraient utiles. On se trouve en effet à la fois face à une bibliographie vieillie (l’ouvrage synthétique le plus récent est la publication des actes du colloque de Valbonne, Gaule interne et Gaule méditerranéenne aux IIe et Ier siècles avant J.-C., confrontations chronologiques : Duval et al. 1990) et à une dispersion très forte des informations importantes issues de recherches récentes, pour une part publiées dans des supports très divers, parfois confidentiels, pour une autre part, carrément inédites (c’est le cas notamment de plusieurs travaux de thèses). Il nous a donc semblé que cet aspect essentiel de la recherche sur la fin de l’âge du Fer méritait qu’on tentât de réaliser un bilan synthétique des acquis récents sur la question, qui serait utile aux chercheurs et fournirait en même temps aux étudiants un outil relativement commode et accessible. Sous un autre aspect, les échanges que nous avons pu avoir avec d’autres chercheurs, dans le cadre de colloques ou de programmes de recherche, ont attiré notre attention sur l’écueil que constituait l’absence d’une formalisation du cadre chronologique de la fin de l’âge du Fer intégrant un certain nombre d’avancées substantielles, fruit des recherches des vingt dernières années (en gros, depuis la publication du colloque de Valbonne, pour prendre de nouveau un repère précis). Nous avons tous pu constater qu’un accroissement significatif de l’information et de la documentation archéologiques de la fin de l’âge du Fer n’avait pas débouché sur une clarification des questions de chronologie et de périodisation, mais avait bien au contraire abouti à une complexification et à une superposition de systèmes et d’arguments de datation déconnectés 1. Une terminologie fluctuante pour désigner ces constructions ou modélisations chronologiques variées vient encore un peu compliquer l’affaire 2. Il faut bien reconnaître, au demeurant, que les espoirs fondés sur la dendrochronologie, vers le milieu des années 1980, n’ont été que très partiellement comblés (sur ce sujet, cf. Durost, Lambert 2005). Il en va de même des espoirs qu’on pouvait, avec raison, fonder sur la fouille de sites bien datés par des événements historiques 3. En ce qui concerne la datation des sites terrestres de cette période, la méthode stratigraphique et le cross-dating restent donc fondamentaux. Il faut souligner toutefois l’affinement croissant des typo-chronologies de mobilier, fruit de l’effort consacré depuis une vingtaine d’années à l’analyse précise et détaillée d’ensembles de mobilier de référence, principalement d’habitat et, conjointement, à l’étude spécialisée de catégories d’objets manufacturés, souvent dans le cadre de travaux universitaires, qui restent malheureusement fréquemment inédits. Il est possible de souligner par exemple les progrès importants réalisés ces dernières années dans l’étude des assemblages d’objets manufacturés en métal (Bataille 2008 ; Girard, Roure 2009 ; Girard 2010). L’affinement des chronologies de la fin de l’âge du Fer a aussi, sans aucun doute, bénéficié des avancées dans la connaissance de la culture matérielle induites par les recherches sur les sanctuaires, qui livrent des séries conséquentes d’objets entiers ou peu fragmentés. L’augmentation importante des corpus de sites et d’ensembles de mobilier présentant une qualité documentaire satisfaisante (pour certaines périodes du moins) a favorisé le développement de méthodes statistiques et de sériations automatiques des données, qui conservent toutefois un caractère encore embryonnaire, notamment dans leur utilisation en vue de l’affinement des outils et référentiels chronologiques 4. Dans ce contexte, on a pu constater que des systèmes de périodisation propres à différentes régions se sont développés, autour d’un chercheur ou d’un groupe de chercheurs (cf. par exemple le travail de P. Pion, dans la vallée de l’Aisne – Pion 1996 ; 1998 – ou, plus récemment, les résultats d’un projet collectif sur l’Auvergne : Deberge et al. 2007), mais sans que ces expériences aient pu vraiment être confrontées entre elles et que les données aient pu être corrélées à l’échelle d’un ensemble géographique présentant une relative cohérence culturelle à cette période (en l’occurrence, l’est et le centre-est de la Gaule). 9 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE Sous un autre aspect, les études spécialisées se sont considérablement développées (amphores, vaisselle d’importation, céramique indigène, monnaies, métal…), avec des méthodologies et des logiques propres, ce qui conduit en général à une superposition de systèmes relativement étanches. D’un point de vue méthodologique, un des problèmes actuels les plus cruciaux réside en effet dans la superposition d’arguments de datation difficiles à corréler entre eux. En particulier, les chercheurs tendent de plus à plus à utiliser pour les séries d’objets manufacturés dont ils sont spécialistes des systèmes de datation propres aux séries en question. Encore ces systèmes peuvent-ils varier sensiblement d’un chercheur à l’autre, comme le montrent, par exemple, les études et publications récentes sur les amphores, tout à fait emblématiques des problèmes actuels posés par certaines catégories de mobilier (bon aperçu in Maza 1998). C’est sans doute là le prix à payer pendant encore quelque temps pour parvenir à construire des référentiels de qualité et à affiner nos outils méthodologiques. L’une des conséquences principales de ces évolutions récentes de la recherche réside dans la complexité extrême des arguments de datation et, dans le cas des sites riches en produits manufacturés et en importations, dans la difficulté de réaliser la synthèse des données chronologiques. Un autre problème est lié à la déconnection de plus en plus fréquente, pour cette catégorie de gisements, entre le phasage obtenu sur la base des importations et la périodisation relative de la fin de l’âge du Fer, qui repose quant à elle sur d’autres marqueurs, métalliques en particulier. Un bon exemple de ces difficultés est illustré par le site d’habitat de Verdun-sur-le-Doubs. Le faciès amphorique permet de dater la phase d’occupation principale du site (phase 2 : cf. Barral, Videau dans ce volume) des années 140/130-110/100 av. J.-C., avec une incertitude d’une dizaine d’années dans un sens ou dans l’autre, suivant les spécialistes. L’étude des céramiques italiques à vernis noir conduirait à abaisser la fin de cette phase 2 jusque vers 90 environ, en raison de la présence de quelques fragments de céramique campanienne A et B considérés comme caractéristiques du tout début du Ier s. av. J.-C. Cette proposition est toutefois contredite par la rareté des amphores Dressel 1C et par l’absence totale d’amphore Dressel 1B, sur un échantillon de plus de 600 individus. Par ailleurs, si on se limite aux fossiles directeurs classiques (fibules, bracelets en métal cuivreux, en verre…), cette même phase se corrèle parfaitement avec l’étape La Tène D1b, pour laquelle les bornes admises actuellement sont 120-85 av. J.-C. En l’absence d’importations (ce qui serait le cas pour un établissement rural de faible statut), ce sont ces dates qui seraient retenues. On voit donc avec cet exemple concret à quels types de difficultés est confronté le fouilleur d’un site d’habitat de La Tène C-D riche en produits manufacturés. En définitive, la difficulté d’opérer des comparaisons efficaces entre horizons chrono-stratigraphiques ou séries de matériaux, à l’échelle d’une même région ou entre régions voisines, est devenue un réel obstacle pour synthétiser les données reposant sur un corpus étoffé et parvenir à des conclusions historiques de quelque ampleur. Il s’agissait donc, une vingtaine d’années après la publication du colloque de Valbonne, qui avait permis de jeter les bases d’une révision de la périodisation de La Tène finale, de dresser un tableau actualisé de la chronologie de la fin de l’âge du Fer en France non méditerranéenne, en confrontant entre elles des périodisations régionales. Un des enjeux principaux était, dans la mesure du possible, de corréler entre eux les tableaux synoptiques obtenus dans différentes régions, sur la base des recherches récentes, et de confronter ces séquences régionales avec la périodisation classique de La Tène actuellement utilisée dans une large partie de l’Europe occidentale (sur ce point, cf. notamment Kaenel 2008), pour parvenir à un cadre de description chronologique satisfaisant et compréhensible par la communauté des chercheurs. Choix ayant présidé au déroulement de la table ronde et à sa publication Un groupe de chercheurs a été constitué et s’est réuni à plusieurs reprises pendant les deux années ayant précédé la table ronde proprement dite. L’objectif principal était de rassembler un corpus de données permettant de traiter de la chronologie de la fin de la fin de l’âge du Fer (les trois derniers siècles avant notre ère, soit La Tène C et D) dans l’est de la France (Bourgogne, Franche-Comté, Alsace, Lorraine, Champagne-Ardennes), c’est-à-dire concrètement de réunir, sous une forme homogène, la documentation concernant des ensembles de mobilier considérés comme fiables et cohérents, issus de sites représentatifs. Ont été sélectionnés des sites fouillés récemment, soit à chronologie longue, pour lesquels on dispose d’ensembles fournis bien sériés les uns par rapport aux autres, soit à chronologie courte, 10 INTRODUCTION permettant d’écarter l’écueil de la résidualité. Au total, une bonne vingtaine de sites ont été retenus. Une documentation type a été réunie sur ces différents gisements et sur les ensembles qu’ils ont livrés (histogrammes et tableaux de données brutes, planches de mobiliers…). Des informations concernant la nature, l’interprétation des contextes sélectionnés, leur fiabilité en termes de stratigraphie et de taphonomie du gisement, ont été incluses dans le dossier. Cette documentation a ensuite servi à élaborer des synthèses, plus ou moins abouties suivant les régions, en fonction de la qualité des données disponibles. Ces synthèses régionales sur l’est de la France occupent une place importante du programme de la table ronde, mais ne pouvaient suffire à elles seules pour dresser un véritable tour d’horizon de la chronologie de la fin de l’âge du Fer en Gaule de l’Est. Aussi avons-nous souhaité que ces communications régionales soient mises en perspective de deux manières différentes et complémentaires ; en premier lieu, par le biais de bilans synthétiques concernant des régions ou sites d’Europe occidentale où l’on dispose de données récentes alimentant le débat sur la chronologie de La Tène ; en second lieu, à travers des présentations des acquis et problèmes liés à telle ou telle catégorie de mobilier, réalisées par des spécialistes. Le programme de la table ronde a ainsi été structuré en trois parties successives et complémentaires (cf. programme p. 21). Cet ordre de succession des communications n’a finalement pas été retenu pour le sommaire de la publication, où l’ordre des articles obéit avant tout à une logique géographique (d’est en ouest), si l’on excepte, d’une part, l’article de S. Rieckhoff, placé en tête d’ouvrage car il constitue une introduction remarquable au débat sur la chronologie de la fin de La Tène 5, d’autre part l’article de K. Gruel et L. Jeunot et celui de F. Olmer, placés en fin de volume, qui donnent le point de vue des spécialistes sur deux catégories de mobilier particulières (monnaies et amphores). La structuration du programme de la table ronde ne pouvait être conservée dans la publication, du fait notamment qu’un certain nombre de participants n’ont pas souhaité rendre de texte, soit qu’ils aient estimé que leur réflexion n’était pas suffisamment aboutie, soit que leurs travaux aient déjà été publiés ou soient en voie de l’être 6 Enfin, le lecteur pourra être surpris, au premier abord, que la publication ait été conçue en deux parties, sur des supports différents : un volume imprimé sur papier, qui réunit les textes des articles, accompagnés d’un petit nombre d’illustrations synthétiques ; un volume sous format numérique, qui rassemble les planches illustratives et autres documents (graphiques, tableaux) constituant les dossiers documentaires fournis par les auteurs pour appuyer leur argumentation. Il s’agit là d’un choix éditorial pleinement assumé, qui rompt avec les habitudes mais nous permet de mettre à disposition du lecteur un important corpus d’ensembles de référence, qu’il aurait été impossible de publier en l’état sur papier (ce volume annexe rassemble en effet un total de 319 pages). Quelques résultats et quelques pistes pour l’avenir Il n’est pas certain que la publication des actes de la table ronde aille aussi loin que nous le souhaitions au départ, en raison de situations très contrastées entre les régions étudiées, du point de vue des corpus documentaires à disposition, de l’avancement des études typo-chronologiques, et de l’élaboration d’un cadre chronologique cohérent reliant les phasages des sites et les horizons ou faciès de mobilier régionaux et micro-régionaux. On se limitera ci-dessous à dresser quelques grandes lignes d’un cadre chronologique valide pour les régions de l’est de la France, en soulignant les acquis principaux des recherches récentes et en notant les interrogations ou incertitudes qui subsistent. Ce cadre concerne principalement les IIe et Ier s. av. J.-C., période posant des problèmes spécifiques et bénéficiant d’une documentation interrégionale suffisamment abondante et répartie uniformément 7 pour qu’il soit possible de proposer un bilan. A contrario, les dossiers documentaires concernant les phases La Tène B2-C1 sont de poids et de qualité très variables suivant les régions prises en compte. On observe grosso modo que la partie septentrionale de la Gaule de l’Est est mieux pourvue globalement que la partie méridionale, qui souffre d’un déficit de données criant pour tout le IIIe s. av. J.-C. (Barral, Videau dans ce volume). Il faut aussi insister sur le fait que, pour cette période, le poids des corpus funéraires reste prééminent et que la dichotomie funéraire/habitat, plus ou moins prononcée suivant les régions, est un obstacle pour établir un cadre chronologique global. De manière tout à fait éclatante, la céramique indigène occupe la place prééminente dans les synthèses proposées dans ce volume, ce dont il n’y a pas lieu de s’étonner. C’est à la fois le matériau le plus abondant sur les sites d’habitat (qui constituent la majeure partie du corpus pris en compte ici) 11 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE et la catégorie par excellence d’objets manufacturés dont les évolutions techniques, morphologiques et décoratives peuvent être précisément cernées d’un point de vue chronologique, notamment à l’aide de quantifications précises. Les autres catégories d’objets occupent une place variable dans les articles, en fonction de leur importance dans les corpus de mobilier analysés mais aussi de leur intérêt pour accorder les périodisations régionales entre elles. On ne s’étonnera pas, par ailleurs, que les amphores et les importations de vaisselle céramique jouent un rôle important dans l’établissement d’un système chronologique dans les régions de l’aire envisagée. La plupart des monographies régionales incluses dans ce recueil d’articles accordent une place très importante aux amphores, parce que ce mobilier abondant, aux faciès régionaux finalement peu marqués, s’avère un excellent outil pour synchroniser les différentes chronologies régionales et les ancrer en chronologie absolue. Ceci est possible parce que les lèvres de la famille d’amphores vinaires « gréco-italiques/Dressel 1 » connaissent une tendance générale à l’allongement tout au long des IIe et Ier s. av. J.-C. (critère chronologique utilisable en soi, quelle que soit la pertinence des définitions des types gréco-italique, Dressel 1A, Dressel 1B…). La validité statistique de ce phénomène est démontrée par l’effet de sériation que l’on peut facilement démontrer sur des séries nombreuses 8. Cela n’empêche pas que cette grande famille d’amphores connaît aussi une diversité de pâte et de formes qui est aussi la traduction de sa production longue dans de nombreux ateliers dispersés sur les côtes de la péninsule italique (voire au-delà). Une approche fine des lots d’amphores recueillis sur les sites de consommation permet donc de préciser les détails des circuits d’approvisionnement, comme F. Olmer l’a bien montré, mais cela n’a pas d’incidence sur l’aspect chronologique : un ensemble de lèvres d’amphores en nombre suffisant sur un site de consommation est un excellent marqueur chronologique, que l’on peut facilement conforter par l’examen des autres éléments morphologiques (pieds, épaules, anses). Un autre débat, qui restera vain tant que l’on n’aura pas documenté de façon convenable un nombre suffisant de lots d’amphores complètes issues d’épaves, est de définir de façon pertinente des types morphologiques à partir de récipients complets et de corréler ces types avec des formes de lèvres. In fine, les amphores suscitent encore des interrogations de natures diverses (cf. par exemple les articles d’O. Nillesse, de J.-M. Séguier et A.Viand ou encore de Ph. Barral et G.Videau, dans ce volume), qui portent sur le choix des méthodes de classification et de sériation à privilégier ou sur la validité et la précision chronologique de certains marqueurs (évolution de l’équilibre entre Dressel 1 « anciennes » et Dressel 1B, apparition de nouveaux types, disparition des Dressel 1 …). Le débat est donc loin d’être clos et des progrès significatifs sont encore à attendre dans ce dossier, décisif pour l’établissement de la chronologie de la fin de l’âge du Fer en Gaule interne. Trente ans après les débats passionnés qui ont agité la communauté et avaient consacré une césure entre numismates et archéologues 9, le matériel monétaire ne suscite plus de polémique violente, du point de vue chronologique. Les publications de plus en plus nombreuses de corpus de monnaies de fouille permettent peu à peu de préciser l’ordre d’apparition des séries monétaires dans le Centre-Est. Plusieurs articles de ce volume (Barral,Videau ; Marion, Durgeau, Le Bechenec ; Riquier ; Saurel, Moreau) donnent des indications convergentes sur l’apparition de certains types de potins en contexte de La Tène D1a, et même de La Tène C2 (Bobigny, Acy-Romance), sans que cela soulève de difficulté. Le verre figure certainement, à côté des fibules, parmi les catégories de mobilier les plus fréquemment évoquées dans ce volume. À la lecture des différents articles (notamment Saurel, Moreau ; Marion, Durgeau, Le Bechenec ; Riquier), on perçoit clairement le potentiel chronologique important de ce matériel, pour lequel on dispose de corpus d’objets de plus en plus étoffés et bien sériés. Plusieurs auteurs soulignent les rapprochements typo-chronologiques existant entre les séries de Gaule interne et les séries de Manching ou de Nages, tout en notant aussi l’existence de types ou variantes rares, particulièrement à la charnière de La Tène C2 et de La Tène D1, qui évoquent des essais de fabrication éphémères, au moment du passage des bracelets moulurés aux bracelets lisses 10 Il n’est pas inutile de remarquer, enfin, que la datation de certains types d’objets bénéficie clairement des sériations chronologiques réalisées sur les mobiliers de sites d’habitat évoqués dans ce volume. On mentionnera, sans souci d’exhaustivité, le matériel de mouture, les terres cuites architecturales 11 ou encore les militaria 12. Les dates d’apparition de nouveaux types d’objets, de nouvelles techniques ou matériaux pourront dans un avenir proche être utilisées pour préciser les contenus et les bornes chronologiques des étapes de la périodisation de la fin de l’âge du Fer. 12 INTRODUCTION La première partie de La Tène finale Comme l’a très bien résumé G. Kaenel (2006), la mise en phase des données archéologiques concernant les sites de la fin de La Tène a subi plusieurs révolutions au cours des trente dernières années. Le point essentiel réside dans le vieillissement, d’environ un demi-siècle, du début de La Tène D et, en conséquence, l’allongement très sensible des deux sous-phases de La Tène D (La Tène D1, La Tène D2), dans lesquelles ont été introduites de nouvelles subdivisions. Un acquis essentiel des recherches récentes a été la mise en évidence d’une nouvelle étape intermédiaire entre La Tène C2 et La Tène D1, caractérisée principalement par un type de fibule en fer de schéma La Tène D, à pied ajouré, ressort long et corde externe (cf. Rieckhoff dans ce volume). Pour nous confirmer à un usage déjà établi dans certaines régions, nous l’avons qualifiée de La Tène D1a. L’existence de cet horizon pré-Nauheim, au nord comme au sud des Alpes, est largement confirmée par les fouilles et études récentes de nécropoles (cf. Pernet, Tori ; Curdy, Jud, Kaenel dans ce volume). Il est plus difficile d’individualiser cette étape en tant que telle dans les habitats et plusieurs auteurs, dans ce recueil, évoquent plutôt une phase intermédiaire entre La Tène C et La Tène D, dont le contenu emprunte à la fois des traits à la culture matérielle de La Tène C et de La Tène D (notamment, l’association de fibules typiques de La Tène C2 à des fibules de schéma La Tène D à ressort long, caractéristiques de La Tène D1a) 13. En l’état des données, on se trouve fréquemment dans l’impossibilité, à partir des ensembles d’habitat, de distinguer un horizon de transition La Tène C2-D1 de l’horizon La Tène D1a proprement dit, ce qui conduit à définir une seule étape (appelée parfois La Tène C2b-D1a). Il n’empêche que la plupart des études présentées ici valident le modèle d’une périodisation de la fin de l’âge du Fer incluant un horizon initial de La Tène D dépourvu de fibule de Nauheim 14. Une autre avancée importante réside dans la distinction de plus en plus fréquente, à l’intérieur de La Tène D1b (horizon des fibules de Nauheim), de deux étapes successives. Nous qualifierons provisoirement la première de « La Tène D1b classique » et la seconde de « La Tène D1b évolué », aussi peu satisfaisante que soit cette nomenclature. En Bourgogne et Franche-Comté, la distinction de ces deux étapes repose en particulier sur l’évolution du faciès des importations, et notamment des amphores (Barral, Videau dans ce volume). Plusieurs périodisations régionales enregistrent cette partition de La Tène D1b. La distinction de deux étapes pour la période fin IIe - début Ier s. av. J.-C. est proposée par exemple pour l’Orléanais (Riquier 2008 et dans ce volume) et pour la Basse-Auvergne (Deberge et al. 2007 15). Dans ces deux cas, La Tène D1b débuterait vers 130 av. J.-C., si l’on observe le contenu typologique de l’étape initiale (Orléans : Orl. 3, Auvergne : étape 5), le passage à l’étape « La Tène D1b évolué » étant placé vers 110 av. J.-C., alors que nous la situerions plus volontiers, pour notre part, en Bourgogne et Franche-Comté, vers 100 av. J.-C. Il nous semble qu’un argument essentiel dans cette discussion pour situer la transition entre ces deux étapes réside dans la date d’apparition des amphores Dressel 1B, placée au tout début du Ier siècle (par exemple Batigne-Vallet et al., 2006, p. 180), sans preuve absolue toutefois. La dilatation de la phase La Tène D1, ainsi que la partition de l’horizon La Tène D1b, ne sont évidemment pas sans conséquence sur notre compréhension du processus d’urbanisation, particulièrement en ce qui concerne la naissance et le développement des habitats groupés ouverts, d’une part, l’émergence des oppida, d’autre part. Très clairement, le rattachement exclusif à La Tène D1a et à « La Tène D1b classique », d’une série cohérente d’habitats groupés ouverts ayant livré des corpus mobiliers conséquents met en évidence l’importance de la deuxième moitié du IIe siècle dans la dynamique de développement des habitats groupés ouverts. Corrélativement, la charnière IIe–Ier siècle avant J.-C. (soit le passage d’un « La Tène D1b classique » à un « La Tène D1b évolué ») apparaît comme un moment clé qui voit simultanément l’abandon de certains habitats groupés et la création d’une série d’oppida. Ce mouvement de bascule d’un type d’habitat à l’autre se reflète dans les corpus de données dont on dispose, avec d’un côté un IIe siècle essentiellement documenté par des ensembles de mobilier issus d’habitats groupés ouverts (Verdun-sur-le-Doubs, Varennes-sur-Allier, Tomblaine…) qui s’ajoutent à beaucoup d’autres étudiés et publiés antérieurement (Bâle « Usine à Gaz », Levroux, Feurs, ClermontFerrand, Aulnat « La Grande Borne »…), de l’autre un Ier siècle abondamment illustré par les contextes d’oppida. Les habitats groupés ouverts offrant des niveaux d’occupation de La Tène D2 sont par ailleurs peu nombreux, ce qui est en partie lié au fait que ces établissements se sont fréquemment pérennisés à l’époque romaine et que leur occupation précoce est occultée. Cette dichotomie documentaire devient fort heureusement de moins en moins prégnante avec la multiplication des ensembles prove- 13 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE nant d’établissements ruraux des IIe et Ier siècles. Cette tendance concerne également dans une bonne mesure les habitats ruraux, de façon plus ou moins flagrante (avec des déficits spectaculaires pour le Ier s. av. J.-C. dans certaines régions, comme la Basse-Auvergne ou le Poitou). Certaines contributions de ce volume pâtissent indirectement de cet état de fait. C’est notamment le cas pour la Champagne, avec des lacunes documentaires pour le Ier s. av. J.-C. qui s’expliquent par la non prise en compte de lots de mobilier provenant d’oppida (pour lesquels il faut se reporter aux travaux de P. Pion), et pour l’Alsace, dont les données sont exposés dans deux contributions séparées pour ce qui concerne les sites ruraux (plutôt situés dans le IIe siècle) et l’oppidum de Saverne (situé dans le Ier siècle). La seconde partie de La Tène finale D’un point de vue méthodologique, un des meilleurs marqueurs de La Tène D2 est l’amphore de type Dressel 1B, comme l’attestent bien les fouilles récentes, à Bibracte, à Vesontio et sur nombre d’établissements ruraux 16. La céramique campanienne B-oïde, quoique moins fréquente, est également un indicateur fiable. Il est possible également de s’appuyer sur des formes et décors de types de vaisselle céramique très standardisés, dont l’évolution a pu être caractérisée dans le détail (pas seulement la vaisselle de présentation tournée, mais aussi les pots de cuisson et de stockage : Barral 1999 ; Bonaventure 2011 ; Roth-Zehner 2010). Les fossiles métalliques classiques pour cette phase (fibules à arc cambré, à nodosités, etc.) sont en général très peu présents sur les habitats étudiés dans ce recueil, ce qui constitue évidemment un obstacle majeur pour relier les étapes régionales à la périodisation classique de la fin de l’âge du Fer, par ailleurs essentiellement fondée sur les assemblages de nécropoles. De surcroît, la difficulté à identifier des fossiles directeurs de La Tène D2a empêche fréquemment de distinguer le « La Tène D1b évolué » du « La Tène D2a ». C’est ce que remarquent J.-M. Séguier et A.Viand à propos de l’horizon 1 de Nanterre (attribué à la première moitié du Ier s. av. J.-C., sans qu’il soit possible de distinguer un horizon La Tène D1b d’un horizon La Tène D2a). Cet écueil est également clairement souligné à propos d’ensembles de mobilier peu différenciables des phases précoces (antérieures à La Tène D2b) des oppida (par exemple Bibracte ou le Fossé des Pandours). Un autre problème, qui a des implications historiques importantes, réside dans la difficulté de distinguer le « La Tène D2a » du « La Tène D2b », en l’absence de marqueurs clairs et univoques. L’augmentation de la fréquence des Dressel 1B, sur un échantillon pertinent, est un argument qui ne fonctionne bien que sur les sites à chronologie courte inscrits dans le Ier siècle, pour lesquels la question de la résidualité des amphores issues des occupations anciennes ne se pose pas.Typiquement, ce critère n’est donc pas très pertinent pour les oppida, mais s’avère efficace s’agissant d’établissements ruraux à datation resserrée.Abstraction faite des amphores, la fouille, ces dernières années, de niveaux stratifiés et/ou d’ensembles de mobilier conséquents sur les oppida de l’est de la France (et quelques autres sites) a contribué de façon notable à préciser le contenu typologique de la phase La Tène D2b (cf. dans ce volume les dossiers concernant Bibracte, Besançon, Boviolles, le Fossé des Pandours), notamment en ce qui concerne les corpus de vaisselle céramique. Cette phase est souvent qualifiée « d’horizon pré-augustéen », en raison des affinités fortes existant, dans le faciès de la vaisselle indigène et importée, avec la période augustéenne proprement dite. L’augmentation et l’accélération des innovations, techniques et morphologiques, dans la période des années 50-30 av. J.-C., est surtout bien affirmée sur les sites urbanisés, en général plus diffuse dans les établissements ruraux. La fin de La Tène finale Alors que les contextes augustéens étaient rares vers le milieu des années 90, leur nombre a considérablement augmenté depuis, tant grâce aux fouilles programmées que préventives. Dans ces conditions, on pourrait penser qu’avec l’accroissement de la documentation, la transition entre La Tène et l’époque augustéenne est désormais bien caractérisée, du point de vue des assemblages mobiliers. Ce n’est que partiellement vrai. Une difficulté majeure, bien mise en lumière sur des sites à occupation continue couvrant La Tène D2b et la période augustéenne réside dans la carence de marqueurs de la période augustéenne précoce, tels qu’ils ont été définis, notamment, à Lyon (Desbat 2005 et dans ce volume). En particulier, les formes de sigillée italique précoce sont généralement absentes 14 INTRODUCTION et les exemplaires du service Haltern 1a présents de façon très timide. Les importations de vaisselle caractéristiques des années 40-20 av. J.-C., sur la plupart des sites, sont constituées de céramique campanienne à pâte grise et vernis noir mat et de dérivée de campanienne, à vernis brun-rouge, de façon presque exclusive. Dans ces conditions, on doit considérer, sur la base des assemblages mobiliers, que le faciès matériel de La Tène D2b se poursuit jusque vers 20 av. J.-C., en dehors de quelques sites très fortement romanisés et bien irrigués par les flux d’importations. Cette entrée tardive dans « l’Augustéen », notamment en ce qui concerne les établissements ruraux, n’est pas sans conséquence dans la mise en perspective des phénomènes d’abandon/création de sites au cours des trois dernières décennies avant le changement d’ère, question compliquée de surcroît par le problème de la fin des importations d’amphores Dressel 1 en Gaule interne 17. En guise de conclusion Bon nombre de régions qui ne figuraient pas dans les actes du colloque de Valbonne sont ici présentes avec un corpus de mobilier important (Alsace, Lorraine, Ile-de-France, Centre, Normandie, Ouest, Centre-Ouest). On doit toutefois considérer que la table ronde de Bibracte dresse un état des lieux et constitue un instantané de la recherche. À ce titre, certaines datations proposées au fil des articles seront sans doute à réviser dans un avenir proche. Les périodisations régionales ou micro-régionales présentées dans ces actes possèdent des cohérences internes propres, liées en grande partie aux corpus de données mobilisés et plus généralement à l’état d’avancement des recherches sur la fin de l’âge du Fer. Dans ces conditions, il est délicat et sans doute prématuré de vouloir dépasser les divergences, distorsions ou imprécisions qui subsistent entre les régions prises en compte pour proposer un système chronologique unique et uniforme, forcément sclérosant à cette étape de la recherche. Les périodisations régionales les plus abouties en termes de séquençage (celles sur l’Auvergne et la vallée de l’Aisne, publiées par ailleurs) fournissent des socles de comparaison utiles, mais n’ont pas vocation à devenir des modèles. Au demeurant, on commence à discerner un cadre chronologique supra-régional, cohérent à l’échelle de l’espace nord-alpin, rythmé par des mutations économiques et techniques qui affectent toute cette zone. L’apparition d’un nouveau type de fibule à pied ajouré qui constitue le marqueur par excellence de La Tène D1a, ou la généralisation de l’usage de la fibule de Nauheim à La Tène D1b valident le modèle d’innovations techniques adoptées rapidement et uniformément. Il faut sans doute être plus nuancé en ce qui concerne la vaisselle céramique indigène et importée, plus sujettes à des variations régionales en termes de niveau de spécialisation artisanal atteint (vaisselle indigène) ou d’importance de flux et d’insertion dans les réseaux de distribution (vaisselle importée). Ces variations fondent d’ailleurs, en grande partie, les distorsions observées entre les périodisations régionales, difficiles à dépasser pour l’instant. Dans ce contexte, le matériel amphorique s’avère sans doute le meilleur outil pour parvenir à synchroniser les différentes chronologies régionales et les ancrer en chronologie absolue. C’est là le dernier point sur lequel il faut insister : la carence de dates absolues permettant de valider les bornes des subdivisions de La Tène C-D aujourd’hui acceptées par un grand nombre de chercheurs. Osons tout de même – parce que c’est un exercice obligé pour résumer un recueil sur un tel sujet – présenter de façon synoptique les systèmes chronologiques proposés pour les différentes régions prises en compte (ill. 1). Pour être satisfaisante, l’élaboration de ce tableau devrait pouvoir s’appuyer sur une comparaison formalisée de systèmes eux-mêmes construits avec un protocole unique. Cela reste hautement souhaitable, mais c’est encore pratiquement impossible à réaliser. Aussi, nous nous sommes contentés de mettre au point les correspondances “à l’estime” et de produire par le même moyen une synthèse des propositions, en étant conscients que, ce faisant, l’affinement que nous proposons (la subdivision du “tiroir” La Tène D1b) est aussi une complication… Finalement, nous aboutissons pour les IIe et Ier siècles à une segmentation du temps en huit segments. Parce que rien ne permet d’apprécier la durée relative de ces segments et rien non plus n’autorise des datations précises à la décennie, nous avons arbitrairement choisi de donner à chacun une durée de 25 ans et de caler leurs bornes sur celles des quarts de siècles de l’ère chrétienne, ce qui est au moins une façon de souligner le caractère artificiel d’un tel découpage… 15 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE 275 250 225 200 175 LT C1 150 125 100 75 50 25 -1/+1 LT C2 LT D1a LT D1b LT D2a LT D2b Augustéen LT C2 LT D1a LT D1b LT D2a LT D2b Augustéen Vallée de la Moselle : Miron 1989-1991 LT B2 LT C1 Plateau suisse : Kaenel 2006 Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5 Tessin – Val d’Ossola : Pernet, Tori 2012 LT D1a LT D1b LT D2a LT D2b GR1 Acy-R.7 Acy-R.8 GR2 Nécropoles trévires : Metzler 2009 LT C1a LT C1b Acy-R.1 Acy-R.2 Acy-R.3 Acy-R.4 Acy-R.5 Acy-R.6 Acy-Romance : Lambot, Friboulet 1996 Aisne 1 Aisne 2 Aisne 3 Aisne 4 Aisne 5 Aisne 6 Vallée de l’Aisne : Pion 1996 Étape 5-6 Étape 7 Étape 8 Étape 9 Étape 10 Ile-de-France : Marion 2004 Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Étape 5 Étape 6 Étape 7 Étape 8 Étape 9 Étape 10 Basse-Auvergne : Deberge et al. 2007 ORL 0 ORL 1 ORL 2 ORL 3 ORL 4 ORL 5 ORL 7 ORL 6 ORL 9 ORL 8 ORL 10 Orléans : Riquier 2008 LT C2-D1a LT D1b-D2a Étape 1 LT D2b Étape 2 Étape 3 GR1 Étape 4 Plaine d’Alsace : Roth-Zehner 2012 LT C1 LT C2 LT D1a LT D1b LT D2a LT D2b Augustéen Lorraine : Deffressigne, Tikonoff 2012 Étape 1 Étape 2 Étape 3 Étape 4 Augustéen Étape 5 Bourgogne et Franche-Comté : Barral, Videau 2012 275 250 225 200 175 150 125 100 75 50 25 -1/+1 Synthèse 2012 LT B2 LT C1 LT C2a LT C2b LT D1b classique LT D1a LT D1b évoluée LT D2a LT D2b Augustéen Quelques marqueurs chronologiques fibules de schéma La Tène moyenne campanienne A bracelets lisses en verre monnaies de potin fibules de Nauheim campanienne B et dérivée Dressel 1B présigillées et sigillées parois fines 275 250 225 200 175 150 125 100 75 1. Systèmes chronologiques régionaux, essai de synthèse et principaux marqueurs chronologiques. 16 50 25 -1/+1 INTRODUCTION NOTES 1. Aperçus synthétiques sur ces questions in Collis 2008 ; 2009 ; Kaenel 2008. 2. La terminologie proposée par P. Ruby (1996, p. 96) présente une cohérence interne satisfaisante ; elle distingue les phases (propres aux sites), les étapes (régions ou micro-régions) et les horizons (pour un ensemble de régions que l’on peut rapprocher, notamment grâce aux fossiles directeurs et assemblages d’objets caractéristiques). 3. Sur le cas d’Alésia, cf. notamment Barral 2001 et Reddé 2003. 4. Quelques exemples d’application de ces méthodes à des sites et ensembles de mobilier ont néanmoins débouché sur des phasages chronologiques ou périodisations régionales et micro-régionales : vallée de l’Aisne : Pion 1996, 1998 ; Ile de France : Marion 2004 ; Bassin clermontois : Deberge et al., inédit, présentation lors de la table ronde de Bibracte. 5. Pour un aperçu d’ensemble des débats qui animent actuellement la communauté des chercheurs sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer, nous renvoyons également – en complément de l’article de S. Rieckoff dans ce volume – à : Kaenel 2008 ; Collis 2008 ; 2009 ; Lehoërff 2008b ; Pion 2008. 6. Il s’agit pour l’essentiel de rapports introductifs thématiques de la première partie de la table ronde. La présentation de B. Girard sur la vaisselle tardo-républicaine est développée dans un article qui sortira prochainement dans les actes d’un colloque (Girard à paraître). La substance de la présentation de C. Brunetti sur la céramique indigène de Suisse occidentale se retrouve in Brunetti, Curdy 2007. Par ailleurs, depuis la remise de leurs textes par les auteurs, plusieurs publications abordant la chronologie des sites ou régions pris en compte dans ce volume sont parues. On mentionnera particulièrement Deschler-Erb 2009 ; 2011 ; Nouvel et al. 2009 ; Roth-Zehner 2010 ; Bonaventure 2011 ; Reddé et al. 2011 ; Barral, Nouvel 2012. 7. Exception faite de quelques situations particulières, illustrées par exemple par le Bas-Poitou, qui présente une carence documentaire pour La Tène D2 (Nillesse dans ce volume). 8. Cf. Maza 1998 ; Poux 1998 ; Desbat 1998 ; Deberge et al. 2007 ; 2009. 9. Gruel, Jeunot dans ce volume ; cf. également Gruel, Haselgrove 2006 ; Pion 2008. 10. Cf. également la contribution d’A.-S. Bride, in Barral et al. 2007, p. 381, ainsi que Bride 1999. 11. Cf. par exemple Barthélémy et al. 2009, à propos de l’établissement de Sennecé-lès-Mâcon. 12. Pour cette catégorie, cf. particulièrement Poux 2008. 13. C’est le cas notamment pour la Champagne, la Bourgogne et la Franche-Comté (Saurel, Moreau ; Barral, Videau dans ce volume). 14. Dans ce contexte, l’introduction, en Lorraine, d’une étape initiale de La Tène D1 (qualifiée de La Tène D1a), sur la base de l’évolution de la céramique, dans laquelle les fibules de Nauheim sont présentes, nous semble problématique (Deffressigne, Tikonoff dans ce volume). 15. Bien que cet auteur utilise une nomenclature qui puisse induire en erreur, en désignant aussi son étape 5 comme « La Tène D1a récente ». 16. Ce type apparaît en petit nombre en contexte « La Tène D1b évolué », soit entre 110/100 et 90/80 av. J.-C. mais semble ne devenir vraiment abondant qu’en contexte de La Tène D2a, à partir des années 80/70 av. J.-C. 17. Sur ce sujet, cf. Desbat 1998 et dans ce volume, ainsi que Séguier à paraître. v 17 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE BIBLIOGRAPHIE Barral 1999 : BARRAL (Ph.). — Place des inluences méditerranéennes dans l’évolution de la céramique indigène en pays éduen aux IIe-Ier s. av. n. è. 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Lattes : Édition de l’Association pour le Développement de l’Archéologie en Languedoc-Roussillon, à paraître (Monographies d’Archéologie Méditerranéenne [MAM]). v 20 PROGRAMME DE LA TABLE RONDE Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines Lundi 15 octobre 2007 10h00 – 10h30 Accueil des participants, introduction à la table ronde 10h30 – 12h30 10h30 – 11h00 11h00 – 11h30 11h30 – 12h00 12h00 – 12h30 14h00 – 16h00 14h00 – 14h30 14h30 – 15h00 15h00 – 15h30 15h30 – 16h00 16h30 – 17h00 17h30 – 18h00 17h30 – 18h00 8h30 – 12h30 8h30 – 9h00 9h00 – 9h30 9h30 – 10h00 10h30 – 11h00 11h30 – 12h30 11h30 – 12h00 12h00 – 12h30 14h00 – 18h00 14h00 – 14h30 14h30 – 15h00 15h00 – 15h30 15h30 – 16h00 16h30 – 17h00 9h00 – 12h30 9h00 – 9h30 9h30 – 10h00 10h00 – 10h30 11h00 – 11h30 11h30 – 12h00 Rapports introductifs Patrick PION : Historique de la chronologie et des périodisations du second âge du Fer en Europe occidentale Sabine RIECKHOFF : L’histoire de la chronologie de La Tène finale en Europe centrale et le paradigme de continuité Sébastien DUROST, Georges-Noël LAMBERT : Dendrochronologie du second âge du Fer dans l’est de la France : bilan et perspectives Katherine GRUEL, Lucile JEUNOT : L’apport des monnaies gauloises à la chronologie 12h30 – 14h00 Pause déjeuner Rapports introductifs (fin) Fabienne OLMER : Les amphores Benjamin GIRARD, Guillaume VERRIER : La vaisselle céramique et métallique d’importation Philippe BARRAL, Caroline BRUNETTI : La céramique indigène Jean-Paul GUILLAUMET et coll. : Les objets manufacturés en métal 16h00 – 16h30 Pause Thierry DECHEZLEPRÊTRE, Philippe BARRAL, Stephan FICHTL : La parure en verre 17h00 – 17h30 Discussion sur les rapports introductifs Chronologie dans l’Est de la France Jean-Paul GUILLAUMET et coll. : Quelques jalons sur la chronologie du Mont Beuvray Mardi 16 octobre 2007 Chronologie dans l’Est de la France (fin) Philippe BARRAL, Grégory VIDEAU et coll. : Les sites des plaines de Saône et du Doubs Murielle ROTH-ZEHNER : Les sites de la plaine d’Alsace Bertrand BONAVENTURE, Clément FÉLIU, Stephan FICHTL : Le Fossé des Pandours Sylvie DEFFRESSIGNE, Nicolas TIKONOFF : Quelques repères chronologiques à partir de découvertes récentes en Lorraine Bertrand BONAVENTURE, Thierry DECHEZLEPRÊTRE : Boviolles-Naix 10h00 – 10h30 Pause Marion SAUREL : La Champagne 11h00 – 11h30 Discussion Chronologie des régions de comparaison Matthieu POUX, Yann DEBERGE et coll. : Les sites du bassin clermontois David LALLEMAND : Nouveaux jalons chronologiques au carrefour des cités arverne, biturige et éduenne 12h30 – 14h00 Pause déjeuner Chronologie des régions de comparaison (suite) Vincent GUICHARD, Michel VAGINAY, Vincent GEORGES : Les nécropoles de Feurs et Roanne Armand DESBAT : Lyon Peter JUD, Gilbert KAENEL, Philippe CURDY, Cynthia DUNNING, Mireille RUFFIEUX, Stephan SCHREYER : L’Est de la Suisse Lionel PERNET, Luca TORI : Les nécropoles du Tessin 16h00 – 16h30 Pause Patrick PION : La vallée de l’Aisne 17h00 – 17h30 Discussion sur les communications précédentes Mercredi 17 octobre 2007 Chronologie des régions de comparaison (suite) Jean-Marc SEGUIER, Antide VIAND : Le sud du Bassin Parisien Stéphane MARION, Sandrine DURGEAU, Yves LE-BECHENNEC : La chronologie des sites de Bobigny Sandrine RIQUIER : L’Orléanais 10h30 – 11h00 Pause Yves MENEZ : La péninsule armoricaine : le cas de Paule (Côtes-d’Armor) Anne-Françoise CHEREL : La plaine de Caen : le cas de la ZAC Object’Ifs Sud à Ifs (Calvados) Olivier NILLESSE : Le Bas-Poitou 12h00 – 12h30 Discussion finale 21 REGARDS SUR LA CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) EN GAULE NON MÉDITERRANÉENNE Domiciliations Philippe Barral Professeur d’archéologie Université de Franche-Comté UMR 6249 Chrono-environnement, 32, rue Mégevand F. 25030 Besançon Cedex philippe.barral@univ-fcomte.fr Bertrand Bonaventure Docteur en archéologie 5, boulevard Wilson F. 67000 Strasbourg (rattaché à l’UMR 7044, Strasbourg) bertrand.bonaventure@gmail.com Anne-Françoise Cherel Céramologue protohistorienne Chargée d’opération et de recherches Inrap Grand-Ouest 37, rue du Bignon CS 67 737 F. 35577 Cesson-Sévigné (rattachée à l’UMR 6566, Rennes) anne-francoise.cherel@inrap.fr http://www.inrap.fr Philippe Curdy Conservateur du département de Préhistoire et Antiquité du musée d’histoire du Valais Rue des châteaux, 14 CH. 1950 Sion philippe.curdy@admin.vs.ch http://www.musees-valais.ch Thierry Dechezleprêtre Conservateur en chef du Patrimoine Responsable du site archéologique de Grand, Conservateur au Musée Départemental d’Art Ancien et Contemporain, Epinal Conseil général des Vosges 8, rue de la Préfecture F. 88088 Epinal Cedex 9 (Rattaché à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) tdechezlepretre@cg88.fr http://www.archeo.ens.fr Sylvie Deffressigne Responsable d’opération archéologique, coordonnatrice de projets de recherche Inrap Grand-Est nord 15, rue Haute F. 54200 Boucq (Rattachée à l’UMR 7044, Strasbourg) sylvie.deffressigne@inrap.fr http://www.inrap.fr Armand Desbat Directeur de Recherche au CNRS UMR 5138 archéométrie et archéologie D. : 59, rue Benoist-Mary F. 69005 Lyon a.desbat@gmail.com http://www.archeometrie.mom.fr/ 22 Sandrine Durgeau Inrap Centre-Ile-de-France D. : 8, rue de la Fichtonnerie F. 28700 Oysonville sadurgeau@hotmail.com Clément Feliu Docteur en archéologie Inrap GEs 10, rue d’Alkirch F. 67100 Strasbourg (Rattaché à l’UMR 7044, Strasbourg) clement.feliu@inrap.fr feliu.alberti@wanadoo.fr Stephan Fichtl Professeur d’archéologie Université François Rabelais 3, rue des Tanneurs F. 37000 Tours fichtl@noos.fr Katherine Gruel Directrice de Recherche AOROC UMR 8546 CNRS-ENS Ecole Normale Supérieure 45, rue d’Ulm F. 75005 Paris Katherine.Gruel@ens.fr http://www.archeo.ens.fr Lucile Jeunot Dr en archéologie, numismate Agent du Patrimoine Ville de Besançon D. : 22, chemin des planches F. 25000 Besançon lucile.jeunot@free.fr Peter Jud Responsable d’opération Archeodunum SAS 500, rue Juliette Récamier F. 69970 Chaponnay p.jud@archeodunum.fr Gilbert Kaenel Directeur du musée Cantonal d’Archéologie et d’Histoire Palais de Rumine, Place de la Riponne, 6 CH. 1005 Lausanne gilbert.kaenel@unil.ch Yves Le Béchennec Attaché de conservation Amiens Métropole Archéologue responsable de terrain projet Citadelle 2, rue Colbert F. 80000 Amiens Yves.Le-Bechennec@voila.fr Stéphane Marion Ingénieur de Recherche, Culture DRAC Lorraine, 6, place de Chambre F. 57000 Metz (Rattaché à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) stephane.marion@culture.gouv.fr http://www.archeo.ens.fr DOMICILIATIONS Yves Menez Conservateur en chef adjoint du Conservateur régional de l’archéologie de Bretagne Service Régional de l’Archéologie de Bretagne Drac Bretagne 6, rue du Chapitre F. 35044 Rennes cedex Catherine Moreau Chargée d’opérations et de recherches, Protohistoire Inrap Grand-Ouest 4, rue du Tertre F. 44477 Carquefou catherine.moreau@inrap.fr www.inrap.fr Olivier Nillesse Chargé d’études et de recherches Inrap Grand-Sud-Ouest D. : 3, route de Damvix Bazoin F. 85420 Damvix (Rattaché à l’UMR 6566) olivier.nillesse@inrap.fr www.inrap.fr Fabienne Olmer Chercheur au CNRS Archéologie des Sociétés Méditerranéennes Université Montpellier III, UMR 5140 390, avenue de Pérols F. 34970 Lattes fabienne.olmer@montp.cnrs.fr http://www.archeo-lattes.cnrs.fr Lionel Pernet Conservateur du Patrimoine Directeur du musée Henri Prades 390, avenue de Pérols F. 34972 Lattes Cedex (Rattaché à l’UMR 5140 Lattes) l.pernet@montpellier-agglo.com Sabine Rieckhoff Professeur émérite Université de Leipzig D. : Lederergasse, 9 D. 93047 Regensburg rieckhoff@rz.uni-leipzig.de Sandrine Riquier Docteur en archéologie, céramologue Inrap Centre-Ile-de-France 525, avenue de la Pomme de pin 45590 Saint-Cyr-en-Val (Rattachée à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) sandrine.riquier@inrap.fr http://www.inrap.fr http://www.archeo.ens.fr Muriel Roth-Zehner Directrice scientifique ANTEA-Archéologie 11, rue de Zurich F. 68440 Habsheim muriel.zehner@antea-archeologie.com http://www.antea-archeologie.com Marion Saurel Inrap Grand-Est nord 33, rue Grande Etape F. 51000 Châlons-en-Champagne (Rattachée à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) marion.saurel@inrap.fr http://www.archeo.ens.fr Jean-Marc Séguier Ingénieur de recherches Inrap Centre-Ile-de-France 48, rue Marceau F. 94200 Ivry-sur-Seine (Rattaché à l’UMR 7041 ARSCAN) jean-marc.seguier@inrap.fr http://www.inrap.fr Nicolas Tikonoff Responsable d’opération Inrap Grand-Est nord 15, rue Haute F. 54200 Boucq (Rattaché à l’UMR 7044, Strasbourg) nicolas.tikonoff@inrap.fr http://www.inrap.fr Luca Tori Docteur en archéologie Conservateur au Musée national suisse Section Archéologie Museumstrasse, 2 CH. 8021 Zurich (Rattaché à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) luca.tori@snm.admin.ch Antide Viand Chef du Service archéologique des Hauts-de-Seine 137, avenue Joliot-Curie F. 92023 Nanterre cedex (Rattaché à AOROC, UMR 8546 CNRS-ENS) aviand@cg92.fr Grégory Videau Archéologue, Inrap Grand-Est sud 9, rue Lavoisier F. 25000 Besançon gregory.videau@inrap.fr www.inrap.fr v 23 Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola LIONEL PERNET, LUCA TORI HISTORIQUE DES RECHERCHES SUR LA CHRONOLOGIE DU SECOND ÂGE DU FER DANS LES VALLÉES TESSINOISES ET OSSOLANES En 1876, P. Castelfranco divise pour la première fois en deux périodes distinctes l’âge du Fer en Lombardie. En 1883, il définit une troisième période qu’il nomme le « lodigiano », contemporaine de l’utilisation de la nécropole de La Certosa (Bologne) et de la troisième période d’Este, caractérisée par les fibules sanguisuga et certosa. Il faudra attendre les années 1950 pour que ces propositions de phasage soient reprises par M. Bertolone. Les nombreuses découvertes faites dans le Tessin permettent à ce dernier de délimiter trois phases successives à l’intérieur du second âge du Fer : le Golasecca IIIA (La Tène I) relatif aux « invasions celtiques » ; le Golasecca IIIB (La Tène II) qui se caractérise par les vases a trottola de forme ancienne ; le Golasecca IIIC (La Tène III) documenté par les nécropoles d’Ornavasso et reconnaissable à l’apparition de la céramique campanienne B. Dans les années 1970, des nécropoles ou des ensembles restés jusque-là inédits sont publiés et permettent d’affiner les typologies et les chronologies. On doit à M. Primas (1970) une nouvelle subdivision du Golasecca III en deux horizons distincts (Tessin C et D) et à W.-E. Stöckli une séquence ininterrompue du Tessin D au La Tène D avec la publication des tombes de l’âge du Fer de Solduno. Quant à J. Graue (1974), il se fonde sur les nécropoles d’Ornavasso pour proposer une chronologie fine de la période qui va de La Tène finale aux premiers siècles de notre ère (contra P.-P. Agostinetti 1972). Ces travaux utilisent différentes méthodes (sériation ou stratigraphie horizontale) pour élaborer les chronologies et contiennent des typo-chronologies détaillées. Les phases définies par ces auteurs sont ensuite comparées à celles du monde celtique transalpin ou étrusque afin de proposer des équivalences et des datations absolues. Le travail de W.-E. Stöckli sur Solduno, qui date maintenant de plus de 30 ans, était fondé sur une approche typologique et spatiale du cimetière. Sans définir avec précision des types, il proposait des regroupements d’objets aux caractéristiques très semblables pour analyser ensuite leur répartition dans la nécropole. Ce travail lui a permis de séparer les tombes de la fin de La Tène B2, de La Tène C1 et de La Tène C2 ; mais il manquait à ce moment d’ensembles funéraires pour proposer une subdivision de La Tène D. En 1979, dans la publication de la céramique d’importation de Manching, il suggère toutefois de séparer les ensembles de Soludno datés de La Tène D en La Tène D1 et La Tène D2 (Stöckli 1979, p. 194, note 492). Au milieu des années 1970 et au début des années 1980, les séquences tessinoises et ossolanes (Ornavasso) sont prises en considération dans des synthèses sur la présence celtique en Italie du Nord (De Marinis 1977). Ces travaux, largement acceptés (contra E. Arslan qui propose un « La Tène padan »), utilisent un phasage et une nomenclature hérités de la chronologie relative de P. Reinecke (De Marinis 1986), aujourd’hui en vigueur au nord des Alpes. Depuis lors, peu de travaux ont abordé la question de la chronologie relative et absolue des nécropoles tessinoises et ossolanes, à l’exception du travail de St. Martin Kilcher (1998) sur la chronologie fine de la nécropole d’Ornavasso (contra Biaggio-Simona, Janke 1997). Ce travail de St. MartinKilcher se concentre sur le passage entre la nécropole d’Ornavasso San Bernardo et celle de d’Ornavasso BARRAL (Ph.), FICHTL (St. ) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la fin de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, p. 39-48 – dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). LIONEL PERNET, LUCA TORI Persona, en proposant des définitions de phases fines pour La Tène finale. La synthèse de 1999 sur l’âge du Fer en Suisse reprend les grandes lignes de tous ces résultats (Lüscher et al. 1999, p. 79-85). Récemment, P.-P. Agostinetti et C. Costa (2005) ont proposé une sériation de la nécropole de Solduno fondée sur une nouvelle analyse des ensembles. La typologie fine des objets, notamment les fibules, leur permet de proposer de nouvelles hypothèses sur l’évolution de ce cimetière. Le présent article s’en tient à une typologie plus générale et à une analyse régionale. Nous renvoyons donc à ce travail pour une approche détaillée de la nécropole tessinoise. Nous nous fondons sur les travaux récents menés par une équipe du Musée national suisse et de l’université de Zurich sur la nécropole de Giubiasco. Ils ont relancé les questions de chronologie au Tessin et dans la vallée de l’Ossola en montrant que de nombreux ensembles funéraires de Giubiasco sont cohérents (Tori et al. 2004 ; Pernet et al. 2006 ; Tori et al. 2010). Ces travaux ont permis l’étude d’une séquence de tombes tessinoises et ossolanes allant de La Tène B2 au début du Haut-Empire. BUTS ET CORPUS RETENU Nous avons repris la question de la chronologie de l’âge du Fer tessinois et ossolan en nous fondant sur trois grandes nécropoles : Giubiasco, Solduno et Ornavasso (auxquelles nous avons ajouté quelques tombes de Sementina publiées par W.-E. Stöckli) (ill. 1). Il s’agit donc d’une analyse régionale 1 et pas d’une analyse de détail de chacune de ces nécropoles 2. Seules les sépultures dont les ensembles funéraires sont cohérents et contrôlés ont été prises en compte dans notre étude. Il faut de plus considérer qu’elles proviennent de la même aire culturelle bien qu’issues de sites différents (Moscati 1987). Notre but est de proposer un phasage du second âge du Fer dans cette région pour la période La Tène C2-La Tène D1, qui était au cœur de la problématique de la table ronde tenue à Bibracte. Le corpus étudié ici (130 sépultures) est issu des nécropoles suivantes : Giubiasco (27 tombes) (ill. 1, n° 1) L’étude de cette nécropole a été récemment reprise (Tori et al. 2004 ; 2010 ; Pernet et al. 2006). Nous avons inclus dans le présent travail uniquement les tombes publiées dans le volume consacré aux tombes 40 de La Tène finale et d’époque romaine (Pernet et al. 2006). Seuls les ensembles réputés cohérents et sûrs ont été pris en compte. Les quelques tombes de La Tène moyenne qui figurent dans la liste ont été publiées par W.-E. Stöckli. Solduno (66 tombes) (ill. 1, n° 2) Les tombes de l’âge du Fer ont été publiées par W.-E. Stöckli (1975). Nous sommes partis de cette publication pour déterminer les types présents à Solduno. À partir de la typologie élaborée pour Giubiasco et d’observations sur les objets dans le dépôt de l’Ufficio dei Beni Culturali à Bellinzone, il a été possible de classer la quasi-totalité des objets de la nécropole. Pour les fibules en fer, dont les types ne sont finalement pas si nombreux, l’observation directe a permis de compléter les dessins de W.-E. Stöckli où les détails manquent parfois. À ce corpus s’ajoutent cinq tombes de Sementina (ill.1, n° 3), elles aussi publiées dans le même ouvrage (Stöckli 1975, Taf. 7-11). Ornavasso (32 tombes) (ill. 1, n° 4) Comme pour la nécropole de Giubiasco, il y a pour ce site de gros problèmes de cohérence des ensembles funéraires conservés aujourd’hui. Nous sommes partis des inventaires publiés récemment par P.-P. Agostinetti (1999), qui détaillent la liste des objets retrouvés dans la tombe et ceux ajoutés ou perdus. Pour cette double nécropole (San Bernardo et Persona) de 344 tombes, seul un nombre restreint de dépôts funéraires a ainsi pu être retenu pour l’analyse. Tous sauf un concernent la partie la plus ancienne de la nécropole (San Bernardo). MÉTHODE Les 130 ensembles clos retenus, dont la datation s’échelonne entre La Tène moyenne et La Tène finale ont été ordonnés en faisant appel à la sériation automatique 3. La typologie construite pour l’analyse repose sur les études réalisées sur la nécropole de Giubiasco. Le classement à proprement dit est présenté sous forme de matrice. Elle est constituée de lignes (les sépultures) et de colonnes (les types). Au sein de ces types, on voit, dans les nécropoles étudiées, trois traditions principales pour les productions manufacturées : indigène (locale ou régionale), celtique transalpine et romaine. La combinaison de ces trois traditions rend la lecture des étapes parfois difficiles (chacune évoluant à un rythme différent) et demande à ce que l’on fasse des choix cohérents pour définir des étapes en fonction de « fossiles directeurs », si CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) DANS LES NÉCROPOLES DU TESSIN ET DU VAL D’OSSOLA 1. Localisation des nécropoles prises en compte dans l’étude. 1 : Giubiasco ; 2 : Solduno ; 3 : Sementina ; 4 : Ornavasso San Bernardo et Persona (dessin L. Pernet et L. Tori). possible de même nature sur tout le corpus. Notre choix s’est porté prioritairement sur le fossile directeur traditionnel de l’âge du Fer européen : la fibule. Ce choix se justifie par le fait que les fibules sont très bien représentées au sein des tombes choisies et qu’elles permettent de réfléchir avec les mêmes critères que les chronologies nord-alpines. D’un point de vue pratique, le calcul de l’ordre a été fait grâce au programme « Makila » mis au point par P. Ruby sous le programme Microsoft Excel. La sériation a ensuite été lissée de manière à regrouper les types le plus possible le long de la diagonale du tableau et à obtenir ainsi un ordonnancement archéologique plutôt qu’un ordonnancement logique (Ruby 1993, p. 94). 41 LIONEL PERNET, LUCA TORI TYPES RETENUS Le travail de classement de tous les types d’objets présents dans les sépultures de Giubiasco a grandement facilité la définition de types pour la sériation des sépultures du reste du Tessin. Dans un premier temps, nous avions retenu toutes les catégories d’objets pour créer nos types. Après de nombreux essais (cf. infra, paragraphe sur la sériation et l’analyse des correspondances sur les raisons qui nous ont conduits à supprimer les autres catégories d’objets), il est apparu que les fibules et la céramique étaient les meilleurs fossiles directeurs pour atteindre nos buts. Tous les types sont illustrés (ill. annexe 1, 2). Nous ne donnons pas ici la description détaillée de chacun, mais renvoyons au volume consacré aux tombes de La Tène finale et de l’époque romaine provenant de la nécropole de Giubiasco 4. ANALYSE DES RÉSULTATS ET PRÉSENTATION DES HORIZONS CHRONOLOGIQUES La sériation et l’analyse des correspondances La sériation ordonne les sépultures en fonction des types identifiés dans l’ensemble funéraire. Cet ordre peut être dû à différentes variables : le temps, le sexe du défunt ou la fonction des objets. L’analyse factorielle des correspondances (AFC) 5 aide à la lecture du tableau des tombes sériées et permet de mettre en évidence les variables qui influencent l’ordre dans lequel les sépultures se regroupent. Pour éviter l’influence de la variable sexuelle dans le calcul, on essaie généralement de sérier les sépultures masculines et féminines séparément. Mais, dans notre corpus tessinois, aucune analyse anthropologique visant à déterminer le sexe des défunts n’est possible, car les os ne se sont pas conservés dans le substrat alpin. L’ensemble funéraire ne permet par ailleurs pas de déterminer avec certitude s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Le risque, en procédant à une sériation sur un tel corpus, est d’obtenir un ordre qui dépende du sexe autant que du temps, comme cela a été fait dans certains cas (Ruby 1993, p. 95). Mais s’aventurer dans une séparation des tombes masculines et féminines sur la base du mobilier uniquement est une opération périlleuse : « la partition a priori des mobiliers en tombes masculine et tombes féminines, lorsqu’elle est fondée sur la composition de ces mobiliers […], expose l’archéologue à ne pas percevoir les changements intervenant dans la sphère de l’idéologie funéraire en fonction du temps. » (Ruby 1993, p. 96). Pour illustrer cela, nous avons dans un premier temps sérié les sépultures du corpus avec le plus de 42 types possibles (parure, armes, céramique, vaisselle métallique, outils, etc.) en représentant sur l’AFC d’une manière différente les tombes masculines des tombes féminines sur la base du mobilier (armes pour les hommes et certains types de parure pour les femmes). L’AFC résultant de cet essai (ill. annexe 3a) montre que les sépultures identifiées comme féminines (les triangles) se répartissent séparément de celles identifiées comme masculines (carrés), perturbant le déroulement de la chronologie, tandis que les sépultures indéterminées ont tendance à se regrouper. Nous avons donc décidé dans un deuxième temps de conserver toutes les sépultures pour la sériation, mais en minimisant au maximum l’effet de regroupement induit par des objets à forte connotation sexuelle, comme l’armement ou certains types de parure, en les supprimant. On ne trouve donc dans la sériation finale (ill. annexe 10) et dans l’analyse des correspondances des types (ill. annexe 4) que ceux relatifs à la céramique et aux fibules. Le résultat montre aussi que si l’on reprend les déterminations de sexe du premier essai (ill. annexe 3b), l’AFC des tombes du second essai montre une répartition de celles-ci sur une même courbe, sans regroupements par sexe. L’effet induit par le sexe a donc très clairement été minimisé. Les étapes mises au jour et leur datation relative En nous fondant sur l’analyse factorielle des correspondances (ill. annexe 4) et du tableau complet de la sériation (ill. annexe 10), cinq étapes 6 ont été mises en évidence. Dans leur présentation, en plus des types de fibules et de céramique, nous faisons aussi référence à des types (bracelets en verre, armement et vaisselle de bronze) qui n’apparaissent pas dans la sériation mais qui font partie des ensembles sériés. Étapes 1 et 2 (ill. annexe 5) Les types rejetés en début de sériation (P2A, GOB2, J1 et P11) apparaissent dans des étapes précédentes que nous ne discutons pas ici 7. Le premier fossile directeur qui permet d’établir le début d’une nouvelle étape est la fibule de type MF1. Ces fibules de schéma La Tène moyenne sont caractérisées par un ressort à quatre spires, une corde externe et un pied court triangulaire fixé sur l’arc au moyen d’une bague. Ces exemplaires en fer peuvent être rapprochés des groupes 16 à 18 de R. Gebhard (1991, p. 17-18) et des fibules en bronze du type de Mötschwil, qui sont à la base de la définition de La Tène C2 et sont maintenant considérées comme des marqueurs d’un moment initial de La Tène C2 (La Tène C2a) (Kaenel 1990, p. 246 ; Curdy et al. ce volume). L’apparition du type MF3, dont le ressort en arbalète peut avoir de 2 x 5 spires à beaucoup plus, nous a CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) DANS LES NÉCROPOLES DU TESSIN ET DU VAL D’OSSOLA conduits à créer une nouvelle étape, que l’on comparerait volontiers à un moment avancé du La Tène C2 nord-alpin (La Tène C2b) si l’on accepte le rapprochement avec le groupe 22 de R. Gebhard (1991, p. 21). Du côté de la céramique, cette sériation confirme les propositions que nous avons faites pour les vases a trottola, avec l’antériorité du type 2 (VT2), dont l’apparition est concomitante de la fibule MF1 (La Tène C2a) (Tori et al. 2010). Le type 3.1 (VT31) est présent dans l’étape suivante (La Tène C2b) (Pernet et al. 2006, p. 225). C’est aussi l’apparition de formes qui vont avoir un succès sur une très longue période, le pot P2 et la jatte carénée J2, tous les deux en pâte claire lissée. Par ailleurs, un bracelet en verre couleur pourpre à profil côtelé de type Haevernick 7a apparaît à l’étape 2 (Solduno tombe C23 8). Étape 3 (ill. annexe 6, 7) Cette étape est très liée à la précédente avec de nombreux types qui perdurent, mais de nouveaux types très différents apparaissent : les fibules de schéma La Tène finale (SF5 et SF1), ainsi que les fibules MF4, de schéma encore La Tène moyenne, mais avec le pied qui commence à être soudé sur l’arc. Ces éléments permettent de caractériser une étape de La Tène finale qui précède l’arrivée des fibules dites de Nauheim (Miron 1991), et qui est maintenant bien mise en évidence sur le Plateau suisse (Curdy et al. ce volume). On parlera volontiers pour cette étape d’un La Tène D1a. Un autre marqueur important pour cette étape est la fibule de type Misano, fréquente en Italie du Nord, que l’on date souvent d’une phase La Tène C2-D1. Du côté de la céramique, on note l’apparition des premières formes de céramique imitées du répertoire de la céramique à vernis noir (Lamb. 36, Lamb. 27 et Lamb. 31/33). Dans la série de vases a trottola, le type 3.2 (VT32), avec ses épaules à arêtes vives, apparaît au début de La Tène D1. En ce qui concerne les types autres que la céramique et les fibules, un bracelet en verre à profil en D est présent dans cette étape (Solduno tombe D29). C’est là aussi qu’apparaissent les fourreaux de type 2 de Giubiasco (Pernet et al. 2006, p. 37-40). Étape 4 (ill. annexe 8) C’est l’étape la moins bien représentée en nombre de sépultures (si l’on excepte l’étape 1). La plupart des types de l’étape 3 perdurent mais l’apparition de fibules très différentes et leur regroupement au sein de l’AFC (ill. annexe 4) conduisent à la création de cette étape. Ces fibules sont de type Nauheim, les fibules filiformes de schéma La Tène finale (à corde externe et interne) (SF2 et SF3) et les fibules Ornavasso 1a1 (ORN1A) fréquentes dans la nécropole de Giubiasco. Nous sommes là dans un moment avancé de La Tène D1 (La Tène D1b). Sans nécessairement parler d’un horizon Nauheim, il est clair que les fibules de La Tène finale arrivent en deux vagues : une première encore très liée à La Tène C2 (types Misano, MF4, SF1 et SF5) (La Tène D1a) et une deuxième avec les types Nauheim et Ornavasso 1a (La Tène D1b). Cette étape est aussi marquée par l’apparition de vaisselle en bronze, en l’occurrence un type, les gobelets en bronze Idria (présent dans la tombe 17 d’Ornavasso San Bernardo). Étape 5 (ill. annexe 9) Cette étape voit l’arrivée de nombreux types nouveaux, une indication aussi que quelque chose change dans les objets associés au rituel funéraire : ils se diversifient et sont présents en moins d’exemplaires dans la nécropole, compliquant de fait le travail de la sériation. Les fibules nouvelles sont de types Almgren 65, Cenisola, Ornavasso 1b et les fibules à coquille (Schüsselfibeln). Il s’agit de types traditionnellement attribués à La Tène D2. Contrairement à La Tène D1, il est difficile de voir deux moments ici, sauf peut-être avec l’apparition de la fibule Ornavasso 1b et de la fibule à coquille, qui semblent arriver à un moment plus avancé de La Tène D2. Du côté de la céramique, cette étape voit l’explosion des types nouveaux, qu’ils soient encore dans la tradition régionale (P5, P6,VT4 et COP2), des imitations régionales de céramique à vernis noir (de Lamb. 28, Lamb. 5 ou 5/55), de la céramique à vernis noir 9 (Lamb. 28 et Lamb. 5) ou des parois fines (Ricci 1/204). Hormis les fibules et la céramique, cette étape voit l’apparition de toute la vaisselle en bronze tardorépublicaine (poêlons Aylesford, cruches Gallarate, simpula Feugère 3 et Pescate B) (Pernet et al. 2006, 167-177). Cette étape 5 correspond aux phases 2b et 2c de la chronologie de St. Martin-Kilcher (1998), datées entre 80 et 40 av. J.-C. La phase 2c (La Tène D2b) repose sur l’apparition de deux nouveaux types : les pots à lignes ondées (P8) et un type de cruche (Martin-Kilcher 1998, Abb.31, n° 14) ainsi que la disparition de plusieurs types (Abb.31, cruche h, pot n° 10, coupe n° 9). Les tombes de la phase 2b sont par ailleurs plus riches que celle de la phase 2c. Il ne nous est pas possible d’arriver au même résultat dans la sériation car les types de la phase 2c ne sont pas tous représentés dans notre étude et les tombes concernées sont finalement peu nombreuses et pas toutes prises en compte dans notre corpus (trois pour les hommes et trois pour les femmes). 43 LIONEL PERNET, LUCA TORI Le résultat complet de cette analyse est présenté sous forme synthétique (ill.2), et il peut être résumé ainsi : - la chronologie élaborée par W.-E. Stöckli pour Soludno reste valide dans ses grandes lignes. Dans le détail, on s’aperçoit toutefois que certaines tombes avec des fibules, datées en fonction de la stratigraphie horizontale, reçoivent une autre datation dans notre tableau. Par contre, notre sériation montre que les résultats obtenus par J. Graue en 1974 sont obsolètes. Son étape 2 (Stufe 2) (Graue 1974, p. 103110), celle qui a le plus de types communs avec notre sériation, comporte plusieurs types qui sont en fait plus anciens (La Tène D1) mais qui ont une durée de vie assez longue pour apparaître encore à La Tène D2 (fibules des types Misano, Nauheim, Ornavasso 1a ; vase a trottola de type 3 et pot de type 2) ; - une distinction entre deux moments de La Tène C2 a été faite,entre un moment où apparaît l’équivalent de la fibule de type Mötschwil en fer (étape 1, La Tène C2a) et un type de schéma La Tène moyenne avec un ressort en arbalète (étape 2, La Tène C2b) ; - nous proposons une articulation de La Tène D1 en deux moments, une étape ancienne (étape 3, La Tène D1a) et une étape récente (étape 4, La Tène D1b) : le premier autour de l’apparition de la fibule de type Misano associée aux fibules en fer de schéma La Tène finale ; le second avec l’arrivée de la fibule de Nauheim ; - la mise en évidence d’une étape correspondant à La Tène D2 est acquise (étape 5) ; en revanche l’articulation à l’intérieur de cette étape et le rapport avec le début de l’époque augustéenne reste encore à travailler. La difficulté réside ici dans la multiplicité des types et leur faible représentation dans les différentes nécropoles, ce qui complique l’usage de la sériation. On sent toutefois bien que certains types se détachent (ORN1B, SCHÜSSEL et IMITL5), mais ils ne sont pas assez représentatifs à notre sens pour être des fossiles directeurs d’une étape La Tène D2b. DATATION ABSOLUE ET CONCLUSION Pour terminer, il nous faut encore dire un mot sur la question de la datation absolue. Nous l’avons évoqué au moment de présenter la méthode utilisée : le passage d’une chronologie relative à une chronologie absolue demande la plus grande prudence. Les raisons sont liées aux limites mêmes de la méthode (cf. note 3) ainsi qu’à l’absence de datations dendrochronologiques de mobilier ou d’architecture funéraire. Mais les tombes 44 d’Ornavasso ont livré de nombreuses monnaies. Elles posent à leur tour des problèmes qui nécessitent de prendre des précautions : les monnaies ont été en partie mélangées après les fouilles. Nous nous fondons sur les travaux d’inventaire de P.-P. Agostinetti qui a retrouvé les sépultures d’origine des monnaies (1999, vol. IV, p. 25-27, 39-40), mais des incertitudes demeurent (Martin-Kilcher 1998, p. 245-249) 10. D’autre part, ces monnaies peuvent avoir circulé longtemps avant leur dépôt dans les tombes. Elles ne donnent qu’un terminus post quem pour l’ensevelissement des défunts et donc une indication très générale pour dater nos étapes. Dans notre tableau (ill. annexe 10), les sépultures avec des monnaies sont indiquées « /m ». Les termini post quem des étapes sont les suivants (les monnaies sont datées d’après Crawford 1974) : - Étape 3 (La Tène D1a) : 132 av. J.-C. 11 - Étape 4 (La Tène D1b) : 117 av. J.-C. - Étape 5 (La Tène D2) : 84 av. J.-C. Ces datations ne doivent en aucun cas être prises au pied de la lettre. On voit notamment que certaines tombes de La Tène D2,comme Solduno J28,contiennent des pièces très anciennes. Mais ces datations absolues correspondent toutefois à celles proposées pour le nord des Alpes ; La Tène D1a commençant en général autour de 140 av. J.-C., La Tène D1b vers 120 et La Tène D2 vers 80 av. J.-C. (Curdy et al. ce volume). Si les résultats présentés ici ne proposent pas une révision majeure de la chronologie de l’âge du Fer sud-alpin, ils apportent en revanche de nombreux arguments à ceux qui, comme nous, pensent que l’apparition de nouvelles formes au nord des Alpes (en particulier la parure), se fait très rapidement au sud des Alpes en même temps que s’y développent des formes propres à la région, voire à la communauté celtique du nord de l’Italie. Notre approche vient de plus valider le modèle proposé par Miron/Metzler/Rieckhoff dans la zone trévire et danubienne, à savoir une phase La Tène D1 commençant très tôt avec un horizon sans fibules de Nauheim. Nos collègues suisses valident ce modèle en se fondant sur des ensembles récents et sûrs dont certains (issus de Sion en Valais) ne sont pas très éloignés de la zone étudiée ici (Curdy et al. ce volume). Cette proposition d’un La Tène D1 ancien commençant vers 140 av. J.-C. est aussi une solution pour remédier à l’utilisation de la phase La Tène C2-D1 en Italie du Nord, même si, très souvent, les ensembles étudiés ne contiennent pas les fossiles directeurs utilisés ici, qui permettraient de trancher entre La Tène C2 récent et La Tène D1 ancien. Ces travaux continuent et nous espérons pouvoir proposer dans les années qui viennent une approche similaire allant de La Tène ancienne à l’époque augustéenne. CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) DANS LES NÉCROPOLES DU TESSIN ET DU VAL D’OSSOLA 1 2 3 4 5 P2A GOB2 J1 P11 MF1 VT2 HF3 MF3 VT31 MOR5 GOB1 J2 P2 VT32 SF5 SF1 MF4 IMITL3133 J3 MIS IMITL36 IMITL27 2. Récapitulatif des types sériés par étapes (dessin L. Pernet et L. Tori). 45 LIONEL PERNET, LUCA TORI 1 2 3 5 4 SF2 NAUH SF3 ALMGREN65 ORN1A P6 P8 CENISOLA IMITL28 VT4 P5 IMITL5 COP2 RICCI1204 TRIPOD IMITL555 ORN1B SCHUSSEL 2 (suite). Récapitulatif des types sériés par étapes (dessin L. Pernet et L. Tori). 46 CHRONOLOGIE DE LA FIN DE L’ÂGE DU FER (IIIe-Ier SIÈCLE AVANT J.-C.) DANS LES NÉCROPOLES DU TESSIN ET DU VAL D’OSSOLA Remerciements Cette étude n’aurait pas été possible sans les conseils et l’aide de P. Ruby, Ph. Della Casa, S.Van Willigen et St. Marion. Nous tenons aussi à remercier R. Cardani et L. Mosetti, de l’Ufficio dei beni culturali de Bellinzone, de nous avoir donné accès au mobilier de Solduno. NOTES 1. Cette approche rejoint celle qu’ont pu faire d’autres auteurs pour la zone trévire à La Tène finale (Miron 1991, p. 161, fig. 4). Pour d’autres exemples, nous renvoyons à Djindjian 1991, p. 195-198. 2. Pour les analyses de détail des nécropoles nous renvoyons aux publications mentionnées ci-après : Graue 1974 ; Stöckli 1975 ; Martin-Kilcher 1998 ; Piana Agostinetti et al. 2005 ; Pernet et al. 2006. 3. Le concept de sériation se fonde sur deux idées fondamentales : un type d’objet apparaît sur un laps de temps continu et le nombre d’objets relatifs à ce type suit, entre le moment de son apparition et celui de son abandon, une courbe de Gauss qui représente la naissance du type, sa croissance et sa disparition. Les méthodes de calcul qui permettent d’ordonner les types en question en fonction des ensembles dans lesquels ils sont représentés et réciproquement (analyses factorielles) ne sont aucunement un gage d’objectivité puisqu’ils dépendent entièrement de la typologie créée par l’archéologue (Ruby 1993, p. 94). La question de l’objectivité n’est d’ailleurs pas centrale. Il est plus pertinent de parler de raisonnement implicite ou explicite, chacune des étapes suivies dans l’élaboration de la sériation devant être explicitée et transparente afin de permettre de refaire la démarche. La sériation en elle-même n’est qu’un instrument de travail qui permet de classer des ensembles archéologiques à une échelle qui dépasse largement celle que peu gérer le cerveau humain sans l’aide d’un calculateur. Il faut rappeler aussi ici que l’analyse par sériation donne un résultat sous forme de tableau qui pourrait laisser croire que le rythme auquel se succèdent les types est régulier. Or rien n’est moins sûr. L’apparente succession régulière des types peut cacher des sauts importants dans la chronologie absolue avec des types qui se succèdent rapidement par moments et plus lentement à d’autres. Le passage de la chronologie relative à la chronologie absolue doit donc se faire en faisant appel à des méthodes indépendantes de la typologie (dendrochronologie, numismatique) (cf. en dernier lieu Olivier 2008, p. 245-249). 4. Pour la vaisselle céramique : Pernet et al. 2006, p. 183-237. Pour les fibules Pernet et al. 2006, p. 99-113. Pour la description de MOR5, P12 et HF3, nous renvoyons par contre à Tori et al. 2010. 5. L’analyse factorielle des correspondances a été faite à partir des données élaborées sous « Makila » dans le programme PAST (Paleontological Statistics) développé par des paléontologues de l’université d’Oslo en Norvège (http://folk.uio.no/ohammer/past). 6. Nous utilisons le terme étape à dessein ; les phases sont réservées à la chronologie d’un site en particulier, les étapes à une région et les horizons à un ensemble de régions que l’on peut rapprocher (Ruby 1993, p. 96). 7. Des essais préliminaires de sériations avec des ensembles plus anciens nous ont permis de nous assurer que ces types sont plus anciens. 8. Sépulture datée à La Tène D1 d’après W.-E. Stöckli (1975, Taf. 36), qui selon nous ne contient aucun marqueur de La Tène finale. 9. Cette datation à La Tène D2 pour les formes carénées de la coupe Lamb. 28, de l’assiette Lamb. 5 et pour l’assiette Lamb. 6 correspond à celle proposée dans la synthèse de P.Frontini (1985, tavola fuori testo). 10. Les attributions et les datations des monnaies varient selon les auteurs ; pour bien mettre en évidence les problèmes posés par ces monnaies, nous proposons le tableau suivant : Sépulture Martin-Kilcher 1998, p. 245-249 OSB 105 (étape 3) Piana Agostinetti 1999 IV, p. 39-40 Cf. note 11 infra OSB 17 (étape 4) 103 OSB 69 (étape 5) 76 132 78 OSB 34 133 132 OSB 4 195 et 133 124 OSB 165 137 et 135 158 OSB 82 112 118 OSB 8 195 et 137 122 P 57 84 et 82 84 11. La datation de l’étape 3 se fonde sur la sépulture OSB 105. C’est un problème car dans le tableau de P.-P. Agostinetti 1999, vol. Iv, p. 39-40, la monnaie de la tombe OSB 82 semble provenir de la tombe OSB 105. Dans le catalogue des tombes (ibid. vol. III, p. 164), ce mélange n’est pas indiqué. Par contre il est dit que la monnaie à l’origine dans la sépulture 82 est maintenant attribuée à la tombe OSB 34 (frappée en 133 av. J.-C.). Pour compliquer le tout, on peut lire dans ibid. vol. III, p. 184, 186, que le denier daté de 132 av. J.-C., aujourd’hui dans la tombe OSB 105, provient apparemment de OSB 106… Les illustrations « annexes » de cet article sont consultables en ligne à l’adresse http://www.bibracte.fr 47 LIONEL PERNET, LUCA TORI BIBLIOGRAPHIE Biaggio Simona, Janke 1997 : BIAGGIO SIMONA (S.), JANKE (R.). — Ticino. In : D’Orgétorix à Tibère : 60 BC-15 AD. Actes du colloque de l’Association pour l’Archéologie Romaine en Suisse (ARS) 1995. Lausanne ARS, 1997, p. 22-31. 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In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). MF1 - groupes Gebhard 16-18 MF3 - groupe Gebhard 22 MF4 - groupe Gebhard 19 SF1 - à ressort en arbalète et arc filiforme coudé SF2 - filiformes à corde externe SF3 - filiformes à corde interne HF3 - à masque Misano SF5 - Fibule à arc mince coudé Nauheim Ornavasso 1a Ornavasso 1b Almgren 65 Cenisola Schüsselfibeln - à coquille Ill. annexe 1. Fibules sériées et leur abréviation dans le tableau de la sériation (MF = Mittelatènefibel ; SF = Spätlatènefibel ; HF = Helmkopffibel.) Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). L5 - Lamboglia 5 IMITL5 - Imitation Lamboglia 5 L28 - Lamboglia 28 IMITL36 - Imitation Lamboglia 36 IMITL555 - Imitation Lamboglia 5/55 IMITL27 - Imitation Lamboglia 27 IMITL3133 - Imitation Lamboglia 31/33 IMITL28 - Imitation Lamboglia 28 J1 - Jatte à levre rentrant J2 - Jatte à bord rentrant MOR5 - Mortier Ill. annexe 2a. Céramiques sériées et leur abréviation dans le tableau de la sériation. (GOB = gobelet ; P = pot ; VT = vase a trottola ; J = jatte ; L = Lamboglia) J3 - Jatte caréné Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). GOB1 Ricci 1/204 P2 GOB 2 - P2A - P11 P6 P8 VT31 VT32 VT2 Ill. annexe 2b. Céramiques sériées et leur abréviation dans le tableau de la sériation. (GOB = gobelet ; P = pot ; VT = vase a trottola ; J = jatte ; L = Lamboglia) VT4 SOC50 SOE11 2 SOE1 1.5 SOD18 SOE5 OSB39 OSB3m SOC35 OSB8/m 1 OSB13 OSB69/m G424 OSB4/m OSB82/m OSB31/m SOD57 SOE8 0.5 SOJ31 SOD22 SOD56 SOA4 SE8 SE9 OSB2 G442 G464 OSB106 SOC23 SOJ5 SOD1 SOD27 G370 -0.5 SOD45 SOH2 SOD38 G466 SOC44 SOD55 SOD54 SOD50 SOF1 SOD5 SOD40 SOD15 SOC21 -1.5 SOD3 SOD42 SOE7 SOC22 SOC42 SOB8 G468 OSB49/m G411 SE6 SOE14 SOE15 SOF3 SOJ11 SOH3 SOE12 SOD43 OSB3/1952 SOD31 SOD6 SOD13 SOD11 SOD51 SOD8 SOC24 SOD33 sépultures sans indication de sexe G383 G441 -2 -3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 SOA3 SOF4 OSB50 G222 G375 SOH5 SE3 G472A G356 G479 G413 SOD39 G367 SOH1 OSB78 SOD29 OSB45 G373 SOD30 OSB102 SOJ3 G354 G477 OSB41 SOE3 G363 OSB84/m OSB70 OSB71 sépultures présumées féminines sépultures présumées masculines G471 G418 SOJ18 OSB17/m SE7 SOJ8 -1 OSB114 1 G380 SOC37 SOD53 OSB23 G415 OSB165/m OSB6/m OSB6/1941 P57/m OSB16 0 OSB3/1941 OSB15/m 1.5 G427 SOJ28/m Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). Ill. annexe 3a. Analyse factorielle des correspondances. Tombes avec tous les types (L. Tori). 2.5 SOE1 SOC33 SOC35 SOE5 SOD18 2 OSB3/m G424 P57/m OSB39 1.5 SOE8 1 G380 OSB8/m OSB6/m OSB28 OSB82/m SOA4 SOC37 OSB114 OSB2 OSB3/1941 G427 OSB13 SOJ31 OSB15/m OSB34 SOD53 SOD56 SOD22 OSB165/m OSB16 OSB4/m 0.5 SE8 OSB69/m G370 SE9 SOJ5 G471 SOD27 0 SOD1 SOC23 G466 -0.5 OSB123 SOF1 SOD50 SOD45 SOD40 SOC21 SOD26 SOC42 SOC22 SOD54 G468 SOE7 SOC24 SOD51 SOD13 SOB8 SOD33 SOD31 -1 -1.5 SOD42 OSB105/m G477 G363 SOJ18 sépultures présumées féminines SOF4 G418 G479 G383 SOH1 SOJ2 SOE14 SE6 SOE15 OSB6/1941 SOA3 OSB106 G415 OSB49/m G472A G375 OSB50 SOJ3 G441 SOJ8 OSB78 SOH5 G367 OSB17/m SE3 OSB45 SOD39 G222 SOD29 SOE3 OSB84 G356 SOD3 OSB71 G354 OSB41 G413 SOD30 OSB70 SOH2 SOF3 SOD55 SOD5 SOD8 SOC44 SOD6 SOD15 SOD11 SOJ11 SOD10 SOH3 SOD38 SOE12 SOD43 OSB3(1952) SE7 G442 G464 G465 SOJ28/m G373 OSB102 sépultures présumées masculines sépultures sans indication de sexe -2 -3 -2.5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). Ill. annexe 3b. Analyse factorielle des correspondances. Tombes avec seulement la céramique et les fibules (L. Tori). SOC50 SOE11 2.5 1..2 4 3 SF5 SF1 - 0.6 MOR5 -2 -1.5 -1 -0.5 0 0.5 1 1.5 2 2.5 -3.6 GOB2 -3 1 P2A VT2 -1.5 MF1 J1 -1.8 HF3 P11 -1.2 2 GOB1 VT31 MF3 J2 P2 MF4 VT32 0 IMITL36 IMITL27 IMITL28 J3 MIS IMITL31/33 SF2 0.6 SF3 ORN1A NAUHEIM IMITL5/55 TRIPODE COP2 L5 ALMGREN65 RICCI1/204 L28 P6 P5 P8 VT4 CENISOLA ORN1B 5 IMITL5 SCHUSSEL Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). Ill. annexe 4. Analyse factorielle des correspondances. Distribution des types correspondant à la sériation de l‘ill. annexe 10 (L. Tori). Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). 2 1 3 4 Ill. annexe 5. Étape 2. Giubiasco, t. 345 : bronze 1 ; fer 2 ; céramique 3. 5 Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). 1 3 2 Ill. annexe 6. Étape 3. Giubiasco, t. 363 : fer 1 ; céramique 2-3. Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). 4 1 2 3 5 Ill. annexe 7. Étape 3. Giubiasco, t. 413 : fer 1-4 fer ; céramique 5. Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). 1 2 + 55 4 3 5 6 7 Ill. annexe 8. Étape 4. Giubiasco, t. 415 : bronze 1-4 ; ambre 5 ; argent 6 ; céramique 7. Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). 2 1 5 6 3 4 7 8 Ill. annexe 9. Étape 5. Giubiasco, t. 424 : bronze 1-3 ; ambre 4 ; argent 5-10. 9 10 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ALMGREN65 P6 P8 VT4 SF3 NAUHEIM ORN1A SF2 MIS IMITL27 J3 IMITL36 IMITL3133 MF4 SF1 SF5 VT32 J2 P2 GOB1 VT31 MOR5 MF3 HF3 VT2 MF1 P11 J1 P2A • Etapes IMITL5 SCHUSSEL ORN1B COP2 TRIPODE RICCI1204 IMITL555 L5 P5 L28 IMITL28 CENISOLA TPQ monnaies 1 2 DIKOI 132 av. 3 117 av. 4 206-195 av. 78 av. 133 av. 124 av. 2 potins 158 av. MASS 118 av. 122 av. 84 av. 5 Ill. annexe 10. Sériation de 130 sépultures des nécropoles de Giubiasco (G), Solduno (SO), Sementina (SE), Ornavasso San Bernardo (OSB) et Ornavasso Persona (P) (L. Pernet et L. Tori). • • • • • IMITL5 • • • SCHUSSEL • • • ORN1B • • COP2 • • TRIPODE • • • • • • • • • • • • • RICCI1204 • • • • • IMITL555 • • L5 • • • P5 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • L28 ALMGREN65 • • • • • • • • • • SOC50 SOE11 SOE1 SOE5 SOJ31 SOC33 SOC35 SOD18 SOE8 SOD27 SOD31 G405 G370 SOC42 SOB8 SOD33 SOD1 SOD22 SOD53 SOD56 SOC44 SOD10 SOD15 SOD38 SOD5 SOD55 SOD54 SOJ5 SOD11 SOD6 SOD8 SOC22 SOD13 SOC21 SOD40 SOD45 SOD50 SOF1 SOC23 SOC24 SOD51 G466 OSB3(1952) SOD43 SOE12 SOH3 SOJ11 SOD29 OSB45 SOF3 SOH2 SOD3 OSB71 SOE3 SOE14 SOD30 SOD26 SOJ18 G413 OSB84/m OSB70 SOE15 SE6 SOD39 OSB105/m G363 G477 SOD42 G411 G468 SOE7 G222 G354 OSB41 G356 SOH1 SOJ2 G383 SE3 SOH5 G367 G441 SOJ8 G472A OSB17/m G418 OSB50 G415 G479 SOJ3 SOA3 OSB78 SOF4 OSB123 SE7 G464 G471 • • G375 • OSB102 • G373 • G442 • OSB106 • OSB6(1941) • SOJ28/m • OSB69/m • OSB2 • OSB34/m • • SE9 • G465 • • OSB4/m • • OSB16 • OSB49/m • SE8 • • SOA4 • G427 • • OSB6/m • • • OSB114 • • • • • • OSB165/m • • • • OSB15/m • • • OSB82/m • SOC37 • • • OSB13 • • • OSB28 • • • • OSB3(1941) • • • • OSB8/m • • G380 • • P57/m • • G424 • • • OSB39 • • OSB3/m IMITL28 P6 P8 VT4 SF3 NAUHEIM ORN1A SF2 MIS IMITL27 J3 IMITL36 IMITL3133 MF4 SF1 SF5 VT32 J2 P2 GOB1 VT31 MOR5 MF3 HF3 VT2 MF1 P11 J1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • CENISOLA • • GOB2 SOC50 SOE11 SOE1 SOE5 SOJ31 SOC33 SOC35 SOD18 SOE8 SOD27 SOD31 G405 G370 SOC42 SOB8 SOD33 SOD1 SOD22 SOD53 SOD56 SOC44 SOD10 SOD15 SOD38 SOD5 SOD55 SOD54 SOJ5 SOD11 SOD6 SOD8 SOC22 SOD13 SOC21 SOD40 SOD45 SOD50 SOF1 SOC23 SOC24 SOD51 G466 OSB3(1952) SOD43 SOE12 SOH3 SOJ11 SOD29 OSB45 SOF3 SOH2 SOD3 OSB71 SOE3 SOE14 SOD30 SOD26 SOJ18 G413 OSB84/m OSB70 SOE15 SE6 SOD39 OSB105/m G363 G477 SOD42 G411 G468 SOE7 G222 G354 OSB41 G356 SOH1 SOJ2 G383 SE3 SOH5 G367 G441 SOJ8 G472A OSB17/m G418 OSB50 G415 G479 SOJ3 SOA3 OSB78 SOF4 OSB123 SE7 G464 G471 G375 OSB102 G373 G442 OSB106 OSB6(1941) SOJ28/m OSB69/m OSB2 OSB34/m SE9 G465 OSB4/m OSB16 OSB49/m SE8 SOA4 G427 OSB6/m OSB114 OSB165/m OSB15/m OSB82/m SOC37 OSB13 OSB28 OSB3(1941) OSB8/m G380 P57/m G424 OSB39 OSB3/m P2A GOB2 Pernet, Tori 2012 : PERNET (L.), TORI (L.). — Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans les nécropoles du Tessin et du val d’Ossola. In : BARRAL (Ph.), FICHTL (St.) dir. — Regards sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer (III e-I er siècle avant J.-C.) en Gaule non méditerranéenne. Actes de la table ronde tenue à Bibracte « Chronologie de la in de l’âge du Fer (IIIe-Ier siècle avant J.-C.) dans l’est de la France et les régions voisines », Glux-en-Glenne, 15-17 octobre 2007. Glux-en-Glenne : Bibracte, 2012, dossier numérique : www.bibracte.fr (Bibracte ; 22). La table ronde sur la chronologie de la fin de l’âge du Fer dans l’est de la France, tenue à Bibracte du 15 au 17 octobre 2007, est née des difficultés rencontrées pour comprendre et utiliser les chronologies relatives de la fin de l’âge du Fer. La bibliographie vieillissante et la dispersion très forte des informations issues des recherches récentes rendaient urgent l’établissement d’un bilan synthétique apte à pallier la carence actuelle de formalisation du cadre chronologique de cette période et à fournir si possible un outil utile à des conclusions historiques. Ainsi, vingt-six ans après le colloque de Valbonne qui avait traité du même sujet à l’échelle nationale, l’ambition de la table ronde était donc de proposer, en confrontant entre elles des périodisations régionales, un tour d’horizon actualisé de ce moment important de l’histoire de la Gaule de l’Est et de le transmettre à l’ensemble de la communauté scientifique par l’intermédiaire d’une publication. Les synthèses régionales sur l’est de la France, qui occupent naturellement une place importante de ce volume, sont éclairées par des bilans synthétiques de régions ou de sites périphériques et par les progrès récemment obtenus sur telle ou telle catégorie de mobilier. Le présent volume dépasse donc largement les ambitions initiales de la table ronde en fournissant un état des connaissances qui concerne une très vaste région, des Alpes au littoral atlantique. On confirme qu’il est possible de définir un cadre chronologique supra-régional, cohérent à l’échelle de l’espace nord-alpin et rythmé par des mutations économiques et techniques qui affectent toute cette zone. On utilise pour cela différents marqueurs chronologiques qui valident le modèle d’innovations techniques et d’importations adoptées rapidement et uniformément dans l’ensemble du territoire étudié. Le panorama synthétique présenté a donc gagné en finesse et constitue une étape importante de la recherche. Ce volume et les réflexions qu’il suscite constituent donc une excellente feuille de route pour les recherches à venir en matière de chronologie de la fin de l’âge du Fer, essentielle pour mieux positionner les observations archéologiques relatives aux deux derniers siècles avant notre ère sur l’axe d’un temps particulièrement riche en événements et en mutations sociales. Centre archéologique européen F - 58370 GLUX EN GLENNE / Tél. : (33) 03 86 78 69 00 / Fax : (33) 03 86 78 65 70 E-mail : info@bibracte.fr Site web : http://www.bibracte.fr ISSN : 1281-430X ISBN : 978-2-909668-74-1 Prix de vente : 35 €. code barre